dimanche 7 janvier 2018

Ardri au D12

Depuis mes premières idées sur le jeu jusqu’à encore quelques heures auparavant, j’avais envisagé un système pour Ardri dans lequel la base pour résoudre des actions serait de lancer 3D10.
Pourquoi 3 dés ? Pour illustrer la Trinité. Pourquoi des dés dix ? Parce qu’ils me permettaient de mettre en place une échelle assez simple à se représenter, et qu’il s’agit également de dés assez courants.
Quand j’ai voulu ajouter des détails à cette base, notamment via l’intervention de talents qui permettaient d’augmenter les chances de réussites pour certaines actions, il a fallu me plonger un peu plus dans les probabilités, tout en gardant en tête l’axe de progression des personnages. Après réflexion j’en étais arrivé à la solution qui figure actuellement dans le kit de démonstration : l’ajout de dés bonus dont la valeur va en diminuant quand le personnage progresse en niveau dans ses talents.
En l’état cela fonctionne, et c’est ce qui m’importait en premier lieu, mais il faut reconnaître que ce n’est pas très élégant, et que ça casse un peu ma Trinité.





Mon doute sur ce mécanisme s’est accentué lorsqu’une joueuse m’avait fait part de son incompréhension et de son rejet du dé bonus. Même si mes explications permirent de lever l’incompréhension, le problème était soulevé.
Il s’est révélé encore plus évident avec l’intervention d’Olivier Ranisio (l’auteur d’Emysfer). Pour lui, non seulement ce n’était pas élégant, mais l’expérience utilisateur n’était pas très engageante non plus. Lorsqu’on monte en niveau, il est plus motivant de voir ses valeurs monter que diminuer, même si cela s’explique d’un point de vue mathématique.
Si à ce moment là je pariai sur l’intelligence des joueurs qui comprendraient pourquoi on passe du D20 au D10 et au D8 en augmentant son niveau dans un talent, aujourd’hui, sans pour autant remettre en cause l’intelligence des joueurs, j’ai fini par reconnaître que ce n’était pas suffisamment  limpide et agréable comme mécanisme, et qu’il me fallait trouver une autre solution.

Aussi, après réflexions et m’être replongé dans les probabilités (enfin, surtout ma chère et tendre qui est plus brillante que moi dans ce domaine), pour conserver la même progression et les mêmes chances de réussites, tout en ayant un mécanisme simplifié (où on se contente uniquement des dés de la Trinité), il m’est apparu qu’il me fallait abandonner mes 3D10 pour passer à 3D12. Finis les dés bonus pour les talents, le système de résolution des actions incertaines se résume à lancer ces 3D12 et à obtenir au moins 2 réussites en fonction de la valeur des caractéristiques plus ou moins modifiées par les domaines, les talents et les circonstances. En une phrase, tout est résumé ! Alors, après je ne me sépare pas des subtilités apportés par les Lois de Murphy (qui concernent les critiques et l’économie des réussites), ni par les Lois de Brian (qui gèrent les dégâts et les confrontations), je vais juste réajuster les échelles pour les adapter au D12.







Il va donc falloir que je fasse de nouveaux playtests et que je modifie le kit de démonstration en conséquence. Cependant, il me reste une interrogation : le D12 n’est pas le plus courant des dés. En avoir un par joueur (comme pour Colonial Gothic - edit : en fait il en faut 2 par joueur -) est déjà bien, mais trois, sachant que les jeux qui l’utilisent ne sont pas légions, est-ce que ce n’est pas trop en demander ? Est-ce que ça ne serait pas au final un handicap pour Ardri ?

Je vous soumet donc cette question très simple à vous mes lecteurs et lectrices : est-ce qu’un jeu qui demande 3D12 pour y jouer vous pose problème ?

J’espère que la majorité d’entre vous répondra que vous en avez déjà 3 dans votre bourse à dés, mais le cas contraire, n’hésitez pas à détailler en quoi cela constitue un problème pour vous.
A très vite !



Bigyo'

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