jeudi 30 novembre 2017

Le mois Ardri touche à sa fin

Illustration : Neith - tous droits réservés.


Le mois Ardri touche à sa fin ! A travers les articles de ce mois de novembre vous avez pu en apprendre plus sur le contexte et l'univers du jeu.
J'espère que cela vous aura mis l'eau à la bouche car, incessamment sous peu, je vous dévoilerai la première version bêta du kit de démonstration du jeu.

Ce kit sera destiné principalement à deux publics pour le moment :
  • les auteurs qui, je l'espère, prendront un peu de leur temps pour prodiguer leurs précieux conseil en game design à l'auteur amateur que je suis et qui ne demande qu'à s'améliorer.
  • Les MJs qui, je l'espère, seront tentés par l'expérience et proposeront à leurs joueurs de tester le jeu via le scénario one shot qui sera disponible dans le kit. Leur retour sur leur partie sera très précieux car, pour le moment, le seul à avoir maîtrisé le jeu est moi-même, ce qui forcément biaise l'expérience lorsque je la propose à des joueurs. 

Mais alors, si vous n'êtes ni auteur, ni MJ, cela veut-il dire que vous ne pouvez pas lire ce kit ? Absolument pas ! Je précisais juste que, pour améliorer la qualité du kit et du futur jeu, je recherche en premier lieu leurs avis, mais si vous êtes un joueur, un lecteur, ou un simple curieux, je serais également ravi d'avoir votre opinion sur mon travail car tous les retours sont bons à prendre ! Ceci-dit, si vous êtes joueurs et que vous voulez que votre MJ vous fasse jouer à ce jeu, je ne peux que vous déconseiller de lire le scénario ou vous risqueriez de vous spoiler.

La version bêta du kit de démonstration de "Ardri : les guerriers d'Enorhim" sera disponible ce week-end. Ayant quelques impératifs logistiques je ne peux vous préciser la date exacte mais, entre vendredi soir et dimanche soir, je posterai le lien vers le kit !
Celui-ci fera au total 60 pages et comprendra entre autres :

  • 8 pages de contexte et d'historique sur l'île d'Enorhim
  • 16 pages d'explications et de règles sur le système de jeu
  • 13 pages pour le scénario one shot "Du Whisky En Jarre".
  • 7 pages pour les personnages pré-tirés.  

Bref, de quoi faire tester le jeu via son univers et ses règles. Ce kit sera au format A4 et disponible gratuitement en pdf uniquement via ce blog.
Lorsque j'aurai eu suffisamment de retours d'expériences et de conseils pour possiblement améliorer ce qui ne va pas, je diffuserai plus largement la version finale du kit avant de m'attaquer définitivement à la version complète du jeu.
En attendant, rendez-vous ce week-end pour télécharger cette première version du kit !
A très bientôt !

Bigyo'

lundi 27 novembre 2017

Ardri : le retour des Uilebeasts

Illustration de Neith - Tous droits réservés.

 

 

Marlhzin


C'est en 1341 que les premiers témoignages d'un retour des Uilebeasts ont été enregistrés par les moines des différents monastères d'Enorhim. Les érudits s'accordent à dire que le portail de Tirsidfern a été réouvert par Marlhzin, le druide légendaire. Certains ne croient pas en l'existence de ce personnage censé être contemporain du Bon Artor, mais les fili comme certains moines continuent de colporter à travers l'île la rumeur de son existence, et cela depuis plus de 800 ans. Des bruits disent même qu'il est le seul survivant des conseillers d'Artor et par conséquent le seul et unique protecteur des Maencnacs.
Si les hypothèses les plus loufoques circulent sur les raisons qui l'ont poussé à rouvrir le portail vers l'Autre Monde, les plus sages émettent l'idée que c'est une manière de protéger Glas. Comment exactement ? Nul ne pourrait le dire avec certitude, bien qu'on pense que le druide, réputé pour être un peu dingue, ait pu s'engouffrer dans l'Autre Monde avec le joyau divin. Cela étant, personne n'en a jamais eu la moindre preuve. Il est sur que le portail vers Tirsidfern est ouvert car les témoignages rapportant la présence de Uilebeasts n'ont fait qu'augmenter avec le temps, mais est-ce que Marlhzin s'y cache avec le joyau ? Pour l’heure, ce ne sont que des rumeurs. Tout ce que l'on sait c'est qu'il est indéniable que Marlhzin tente de protéger Glas de l'avidité de la Reine Victoria. Tous en prirent conscience quelques temps après son couronnement. L'ambition et la cruauté de la souveraine d'Alegdrish étaient dangereuses pour les keldes, aussi protéger Glas était essentiel pour ne pas qu'elle puisse acquérir des pouvoirs quasi divins. En effet, les légendes racontent que lorsque l'Anardri Artor unifia les Maencnacs, il vit les Kodwies lui apparaître et elles lui promirent leur aide et leur bénédiction dans sa mission de protection et d'épanouissement de Kelderia et de son peuple. L'Anardri étant un homme bon et juste, il n'utilisa les pouvoirs que lui conférèrent les déesses que pour le bien commun. Mais qui sait de quoi serait capable la Reine Victoria avec un tel pouvoir ? C'est donc Marlhzin qui, depuis 25 ans, empêche la Reine d'accomplir son dessein ultime.
Le problème, c'est que ses actes ont permis aux Uilebeasts de revenir sur l'île. A leur arrivée, il aurait été facile de les repousser, encore fallait-il pouvoir refermer le portail. Mais personne, ni les érudits, ni les aventuriers, ni les mercenaires envoyés par la Reine, ne trouva le passage vers le Tirsidfern. Certains qui se lancèrent à sa recherche ne revinrent jamais, d'autres arpentèrent les vertes contrées d'Enorhim sans jamais le trouver. Marlhzin, Glas, et le portail semblaient avoir disparu. Et puis il aurait été bien plus facile de repousser les créatures vers l'Autre Monde si seulement la peste noire n'avait pas ravagé la population de l'île.



La peur


Effrayés par les monstres qui rôdent, hantés par la mémoire de cette épidémie, oppressés par l'autorité de la Reine, les enorhiens des quatre royaumes provinciaux ont eut du mal à se relever de cette période cataclysmique. Voilà seulement quelques années que les keldes comme les danes et les havrésiens ont l'impression de sortir des ténèbres. Mais les Uilebeasts sont toujours là et la Reine semble avoir également remarqué cette montée d'optimisme, décidant de bouleverser l'équilibre sociétal d'Enorhim en cette année 1366.
Les créatures du Tirsidfern sont certes toujours là mais elles ne déferlent pas sur les humains. Elles ont peur des humains. Les moines et les sages pensent que le traumatisme de la Conquête est toujours présent dans l'esprit de ces monstres et, pour une raison ou une autre, ils ne semblent pas vouloir retourner dans l'Autre Monde, préférant se cacher dans les contrées sauvages d'Enorhim. C'est là qu'ils se sont installés. Dans les montagnes rocheuses, dans les sombres forêts, dans les grandes plaines des tourbières, près des lacs inaccessibles et des rivières, dans les criques et les îles isolées le long des côtes.
Mais ces créatures doivent se nourrir, parfois des produits de la terre, parfois de viande et de chair, et parfois même des âmes humaines. Alors il arrive parfois qu'on retrouve certaines Uilebeasts jusque dans les cimetières des villes et des villages, mais le plus souvent à l'orée d'un bosquet la nuit sur les chemins qui mènent dans les petits patelins et les bourgs fortifiés. Aussi, depuis leur retour, les enorhiens font attention à leurs déplacements : seuls quelques courageux, marchands, combattants, troubadours et hommes de foi, n'hésitent pas à arpenter les routes. Mais le reste de la population ne quitte que rarement les terres qui l'ont vu naître ou se marier.


Tirsidfern


Certains moines pensent pouvoir étudier les Uilebeasts. Ceux-là ne vivent guère longtemps, d'autant plus qu'ils ne peuvent étudier ces créatures qu'en étant en contact avec elles. En effet, si les Uilebeasts peuvent être tuées, en réalité elles ne laissent aucun cadavre. Au moment de leur mort, leur corps se disloque en un millier d'étincelles alors qu'une déchirure menant tout droit au Tirsidfern s'ouvre dans la réalité et aspire en une fraction de seconde les lueurs restantes de la défunte créature. Aussi, même si certains disent avoir pu décapiter une Uilebeasts, ils n'en ont jamais pu en apporter la preuve, la tête se disloquant en petits éclats lumineux absorbé par la déchirure. D'autres pensant pouvoir accéder au Tirsidfern par ces trous dans la réalité, et ainsi peut-être retrouver Marlhzin et Glas, ont au mieux simplement réussi à se ridiculiser, la plupart des humains étant trop lent pour tenter de passer à travers la déchirure avant qu'elle ne se referme, et au pire perdirent une partie d'eux même, d'un simple doigt  à la tête en passant par les jambes et les bras, sectionnés net au moment où la déchirure s'est refermée sur eux. Des témoins racontent que certains ont été assez rapides pour se jeter dans l'ouverture vers l'Autre Monde, mais ceux-là, leurs proches attendent impatiemment leur retour. Et, en 25 ans, personne n'est jamais revenu de cette traversée, aussi leurs disparitions sont devenues des mythes et il semble juste impossible de passer sans encombre dans le Tirsidfern.
Des légendes racontent aussi qu’après la Conquête un portail vers le Tirsidfern fut réouvert en Caltdeah, l’un des Riochtamor, quelques décennies après la mort de l’Anardri Artor. Nul ne sait qui, ni pourquoi, mais une chose est sûre, ce portail fut refermé. Voilà l’espoir que nourrissent et partagent des milliers d’habitants d’Enorhim : refermer la porte vers l’Autre Monde.

Bigyo'

samedi 18 novembre 2017

Ardri : l'année 1366

Illustration de Neith - tous droits réservés.

 L'année 1366


Sur le Continent, la Reine Victoria parvint à gagner suffisamment de terrain sur les Brihguediens et les Réginois pour consolider sa défense et créer une ligne de front que ses ennemis avaient bien du mal à percer, si bien que, leurs forces s’amenuisant, ils signèrent une trêve avec la Souveraine d’Alegdrish. Personne n’était dupe, cet arrêt des combats allait permettre à Carl V de penser à une nouvelle stratégie, les rumeurs évoquant de possibles alliances avec les autres Royaumes du Continent. Pour la Reine Victoria c’était une aubaine : trop occupée par la guerre, son autorité allait décroissant sur les territoires keldes, et sa quête pour les dernières Maencnacs était arrivée dans une impasse.



 La trêve du Nouvel An lui permit de reconcentrer ses efforts sur ses vassaux, en redéployant à travers les Riochtamor des agents, des dignitaires et des troupes fidèles, les Royalistes, qui allaient tenter d’étouffer toute revendication contre son pouvoir.


L’attention de la Reine se tourna plus particulièrement vers Enorhim.
A Dublhidan, le jour de la commémoration de la mort de Saint Padrog, elle apparut avec une nouvelle couronne, sertie de toutes les Maencnacs à l’exception de Glas, le joyau d’Enoria. Lors d’une cérémonie où tous les seigneurs havrésiens de l’île avaient été conviés, elle se déclara Haute Reine d’Enorhim. Jusque là, sa dynastie n’était liée à l’île que par la branche qui régnait sur le Laghan mais, par cette déclaration, elle voulait forcer tous les havrésiens à reconnaître son autorité. Seuls les seigneurs du Palas s’agenouillèrent devant la Reine, les autres firent claquer leurs talons et retournèrent dans leurs châteaux en Keldtacht, Tirlad et Mhumain. Quant aux chefs de clans keldes, tous se montrèrent hostiles à cette déclaration. Et si ceux du Laghan avaient tissé trop de liens avec les seigneurs havrésiens pour s’en prendre à eux, dans le reste de l’île, tous étaient prêt à prendre les armes contre la Reine Victoria.


Quelques mois plus tard, le jour du Beltan où les moines bénissent les troupeaux, les seigneurs havrésiens du Palas furent convoqués à une nouvelle cérémonie à Dublhidan. Avec l’appui du Roi Rogert, son lointain cousin, et à la surprise générale, elle demanda aux seigneurs de lui prêter serment, à elle et non à leur suzerain le Roi du Laghan, exigeant l’allégeance la plus totale, les obligeant de ce fait à répondre en premier aux ordres de la Couronne avant ceux de leur suzerain qui se trouvait lui aussi être un vassal de la Couronne.
Pris de court, les seigneurs du Palas n’eurent d’autre choix que de plier une nouvelle fois le genou devant la Reine Victoria. Cet acte, le Serment de Beltan, a grandement fragilisé les relations entre les chefs de clans et les seigneurs havrésiens qui voient de nouveau leurs efforts et leurs ambitions de pouvoir mises à mal non pas cette fois par une épidémie mais par la volonté d’une Reine plus ambitieuse et plus manipulatrice qu’eux-même.



Des rumeurs courent sur une troisième intervention de la Reine. Les fili clament à qui veut les entendre que des changements vont avoir lieu à cause d'elle : après tout, selon les règles de la Sainte Trinité, jamais deux sans trois. De plus, certains devins danes prédisent la tenue d'une nouvelle réunion pour la fin de l'année où les seigneurs havrésiens devront rompre soit avec leur passé, soit avec leur futur, mais ils devront faire un choix. Certains avancent même que la Reine tentera de se substituer à l'Unique et son Archange.



Les deux plus grandes dynasties, celles des Butter et des Gretgerald, se préparent au pire, chacune de leur côté. Elles sont prêtes à se révolter et à entraîner tout le Laghan et même tout Enorhim dans leur soulèvement. Mais leurs ambitions les empêchent pour l'heure de s'entendre.
Les clans keldes et les familles danes du Laghan et des royaumes alentours sentent cette tension monter. Ils se préparent aux changements et à la guerre. Les chefs de clans se trouvent plus déterminés que jamais à revendiquer Enorhim aux keldes et seulement aux keldes, au nom de la mémoire de leurs ancêtres, de Brian Le Grand et du Bon Artor.


Bigyo'

samedi 11 novembre 2017

Versets extraits du Livre de Cori

Illustration de Neith - tous droits réservés.

Versets extraits du Livre de Cori de Saint Padrog ou "Lois de Saint Padrog"

 

  •  "Tout comme les feuilles d'un trèfle qui le composent, l'harmonie du monde sur trois forces repose : l'Unique, l'Archange et le genre humain, ainsi s'exprime la Sainte Trinité". - 1: 151

  •  "Jusqu'au plus profond de nous, l'Unique nous marque de la Trinité. Notre Force est celle de l'Archange, notre Esprit nous éveille aux merveilles de l'Unique, et nos Intentions portent notre genre tout entier." - 1: 294

  • "Comme l'Archange brandissant sa lame de feu pour défendre notre honneur, nos bras sauront porter son Epée.
    Comme il abattit sa colère sur les Belloriens, nos mains, par besoins, sauront s'inspirer de son Geste.
    Comme cette enveloppe charnelle qu'il brisa pour s'élever, nous saurons nous affranchir des limites de nos Corps.


    A travers les sens qu'Il nous a donnés pour l'aimer, nous saurons contempler l'harmonie de la Nature.
    A travers la sagesse qu'Il nous a enseignée, nous saurons apprendre et étancher notre soif de Savoir.
    A travers l'âme dont Il nous a dotée, nous saurons ouvrir nos cœurs et nos maisons à sa Foi.


    Contre l'ignorant et l'arrogant, nous saurons faire notre la vérité par la Verve.
    Contre le Maître d'Alade et ses sbires, nous ne succomberons pas à la tentation de l'Indigne.
    Contre les ombres qui planent sur nos têtes, nous ferons de nos vies des miracles de Passion." - 1: 333 

  • "Comme Lui, l'Unique a voulu que chacun d'entre nous soit un miracle. Pas un ne ressemble à son voisin. Dans les traits, mais surtout dans nos cœurs. C'est pourquoi il nous a donné nos Passions. Pour nous donner l'opportunité de briller ici-bas." - 2: 162

     
  • "Un homme ou une femme sans talent est une épine dans le corps du genre humain. Travaillez dur, apprenez tout, et l'Unique vous portera en Son sein. Il sublimera votre Trinité et Son regard bienveillant Il le portera sur votre destin." - 2: 299

  • "Et pour avancer sur le chemin de la vie, l'Unique nous a façonné de traits, pour que l'on puisse prendre soin les uns des autres. Et comme il n'y a d'honneur que dans l'épreuve, il nous donna aussi des défauts. Car c'est parfois dans le combat contre nous-même que nous trouvons la solution pour avancer." - 2: 333

  • "L'adversité est une dague plantée dans le coeur de notre Trinité. Face à elle, les défis ne sont que plus durs à relever." - 3: 27

  • "L'Unique parfois nous met à l'épreuve. Face aux affres de nos vies, c'est la puissance de notre Trinité qu'il juge." - 3: 198

  • "En nous entre-aidant, c'est la volonté de l'Unique que nous mettons en commun. Cela, Il le voit et Il l'approuve." - 3: 265


[Ces versets sont des morceaux choisis, issus du contexte du jeu. Ils illustreront certains points de règles dans la version définitive de Ardri. Ils devraient ainsi permettre aux lecteurs de mieux comprendre la liaison entre système et univers telle que je me l'étais figuré.] - Bigyo'