samedi 31 décembre 2016

Retour sur le défi 3 Fois Forgé – Première partie

Les résultats ont été annoncés le dimanche de Noël  : c'est le jeu Aèdes qui remporte l'adhésion du jury et de manière indiscutable  ! En second vient «  Rêves d'Intelligence  » que j'avais personnellement préféré au grand vainqueur. Quant au jeu sur lequel j'ai participé, «  Demandez le Journal  !  », il finit 3ème ex-æquo avec «  Mémoire blanche  ».

Les critiques reçues sur «  Demandez le Journal  !  », qu'elles proviennent du jury final ou des autres participants sont pour la plupart entendues d'avance. Malgré le potentiel du jeu, j'ai rendu une copie pleine de défauts, sans exemples, sans background, avec des mécaniques intéressantes mais un peu trop instables en un sens. Quand je le compare aux autres jeux du concours, je m'estime déjà bien chanceux d'avoir été en finale, surtout que cela s'est joué à un fil. La prochaine fois je m'attacherais en troisième étape à rendre un jeu vraiment complet. Bref, j'étais bien au courant de ces problèmes et je sais qu'il aurait fallu les corriger.

Une partie des critiques apporte aussi des points de vue auxquels je n'aurais pas pensé. Je ne sais pas encore si je vais poursuivre le développement du jeu après le concours mais, si je le fais, il faudra clairement que je m'attarde sur ces remarques.

Et puis il y a les autres critiques, celles qui ne servent pas à grand chose, qui dépendent surtout du goût de son auteur. Par exemple, il a été reproché au jeu d'utiliser des cartes au lieu d'utiliser des dés sans autre forme de critère que le fait de ne pas aimer les jeux de cartes en JdR. A force de faire des concours, on zappe ce genre de remarques, qu'elles soient émises par les autres concurrents ou par les membres du jury.

Enfin bref, les jeux sont faits, félicitations aux vainqueurs, à savoir Buxus, Anaïs Gnante et Cathelineau, félicitations aux participants pour être allés jusqu'au bout du truc, et bravo et merci aux orgas et au jury.



Maintenant, pour clore cette année, je vous propose un petit retour sur ce défi 3 Fois Forgé du site PTGPTB.fr. Vous saurez tout sur ma participation, et je dois avouer que je balance un peu, mais ça fait du bien ! C'est parti !


Tout d'abord la découverte du dit concours. Je ne sais plus sur quel réseau social je l'ai vu popper mais étant très intéressé par les concours autour du JdR, je décide d'y jeter un œil. Je lis les règles, et j'avoue qu'au départ je me suis tâté un peu à y participer. Principalement pour une raison : certaines affinités avec le concours des Demiurges en Herbe du site Forgesonge. En effet, on y retrouvait notamment le même type de notation, et une personnalité bien connue et je dois l'avouer, dont le souvenir m'est plutôt désagréable qui va conseiller de zapper l'anonymat du concours original. Dommage, je trouvais cela plutôt intéressant.
Bref, le fantôme des DeH ne m'inspire pas vraiment confiance  : dans ma mémoire il résonne encore de ces incompréhensions entre auteurs, de débats stériles, et de batailles d'ego dans lesquelles j'ai donné et que je ne souhaite pas revivre. Mais le fait de créer un jeu à plusieurs auteurs devrait nous tenir éloignés de ce genre de mauvaise blague, me dis-je. Allez, tentons l'aventure, on verra bien !


Il me fallait donc rendre une première ébauche, d'à peine moins de 2 pages. Après quelques questions posées sous le règlement du concours, je me lançais ! Je ne sais plus exactement comment m'est venue l'idée de «  On ira tous au purgatoire  ». J'avais en tête le style de jeu qui faisait fureur à l'époque des DeH. Les JdR traditionnels n'ont pas franchement la côte dans ce genre de concours et il vaut mieux aller chercher du côté du storygame, du jeu narrativiste, et des autres expériences hybrides. De mon histoire personnelle j'en ai déduit que ce style de concours s'attache à vouloir faire dans l'original, et je dirais même dans l'exercice de style. C'était donc dans cette optique que je m'engageais dans la voie du concours. Exit les dés, exit les compétences, exit le MJ ! O-ri-gi-nal ! Après, d'où m'est venue l'idée du procès et du purgatoire ? Je dirais de diverses influences, et étrangement même de «  In Veneno Veritas  » de Khelren que j'avais eu l'audace, lors de l'édition des DeH qui l'a vu naître, de qualifier de bon jeu mais pas de jeu de rôle. Je pense que je cherchais ma revanche sur les critiques que j'avais reçues à l'époque (oui mes jeux étaient mauvais, mais certaines remarques reçues par les uns et les autres avaient un arrière-goût de mépris que, de toute évidence, j'ai toujours du mal à digérer). De ma frustration est donc né «  On ira tous au purgatoire  »  ! Je savais qu'il ne fallait pas rendre un jeu complet à cette étape mais je m'étais fixé l'objectif de le rendre le plus complet possible. Cela m'a valu le «  coup de projecteur  » du premier tour  ! C'était déjà suffisant pour flatter mon ego, et je considère ça comme une petite victoire.


Arrive la seconde étape  : je devais avoir un jeu inspiré de Naruto à condition que personne ne se porte volontaire pour le reprendre. Même si cela m'a plutôt arrangé, n'y connaissant rien à ce manga, ça m'a quand même donné l'impression de bénéficier d'un régime d'exception, et j'imagine que les autres participants du concours ont peut-être eux aussi eu cette impression, même si personne ne s'est exprimé à ce sujet.
J'avais quand même commencé à réfléchir à modifier le jeu que j'avais reçu. J'y avais identifié des éléments qui, pour moi, étaient l'essence même du jeu et je comptais annihiler les références aux mangas, mais les orgas m'ont signalé que «  Naruto  » était le cœur même du jeu et que c'était donc vraiment souhaitable que quelqu'un connaissant mieux l'univers reprenne l'affaire. Soit... Quelqu'un a finit par se porter volontaire, tant mieux pour moi ! On me donne un nouveau jeu dont le nom de code est «  Gangsta  ». Un jeu où on incarne des criminels dans un road trip vers la rédemption. J'ai eu du mal au départ à rentrer dedans. Ce n'était pas franchement mon délire. Avant de le travailler j'ai du me l'approprier. Hop, on change le titre à l'intérieur du document qui était «  tumbleweed  » pour le remplacer par... «  Ixnay On The Hombre  » ! Il s'agit du titre d'un album de The Offspring sorti en 1997. Pourquoi ce choix ? Les images qui m'étaient venus en lisant le premier jet de Gangsta m'ont évoqué la musique, l'ambiance et le graphisme de cet album. La réappropriation était faite. Je ne pensais pas que ça resterait jusqu'au bout, et je remercie le troisième auteur pour avoir gardé le délire même si ce choix a été plus que critiqué dans les notations. A partir de là, j'identifiais ce qui semblait manquer au jeu selon moi et rajoutais et modifiais quelques mécanismes avant de renvoyer le résultat. Je me suis amusé à faire cela même si ce «  Gangsta  » ne restera pas dans ma mémoire, c'était fun et intéressant à tenter  !


Enfin vient la dernière étape  : et voilà que j'hérite de «  Exceptio Veritatis  ». Un gros morceau, pas facile à appréhender  ! Pour mieux saisir ce qui composait le cœur du jeu, je décide de lire la première version en plus de celle que j'ai reçu. Premier constat  : la seconde version n'a guère altéré la première et ne fait que rajouter des profils de journalistes et une liste copiée/collée de Wikipedia sur les journaux de l'époque. Pourquoi pas, l'idée des profils peut peut-être donner quelque chose d'intéressant. Je décide de garder le travail du second auteur et je commence par faire une liste des idées et de l'ambiance recherchée, j’essaie d'identifier le cœur du jeu. Pour moi, l'exception de vérité semblait centrale au thème, mais rien dans les mécanismes ne gère cet aspect. De même l'utilisation du jeu de Tarot n'est pas une idée anodine du premier auteur, aussi j'ai essayé de lui donner une autre dimension. De ces réflexions naîtront le «  Code  » qui génère des intrigues en fonction des cartes, et le «  Procès  » qui tente d'intégrer toute la problématique de l'exception de vérité. Problème  : je tente de tout expliquer le plus clairement possible, mais je dois faire l'impasse sur certains détails. C'est selon ma propre sensibilité que je passe plus de temps à décortiquer certaines choses dans les règles, et d'autres moins (il en résultera pour les lecteurs un document que certains trouveront clair et d'autres imbitable...). Et malgré ces choix il ne me reste plus de place pour parler du contexte, donner des exemples, faire une feuille de perso, etc. Tant pis, j'en viens à la conclusion que le jeu était trop ambitieux pour un concours avec cette limite de nombre de signes. Je rends le jeu, conscient de son potentiel et de ses défauts.




Le défi ne s'arrête pas là, il me faut encore parler des notations, des résultats, et des jeux que je vous conseillerais et ceux que je ne vous conseillerais pas (malgré les critiques bonnes ou mauvaises qu'ils ont reçues). Mais, il est l'heure que je me prépare pour le réveillon ! Aussi, je vous invite à continuer à me suivre en 2017, pour la suite de ce retour du 3FF et d'autres articles sur le monde du JdR et de l'imaginaire !


En attendant, passez un bon réveillon ! Faites attention à vous et à vos proches, et à l'année prochaine !


Bigyo'

samedi 24 décembre 2016

Sabotage V0.3

Bonjour à toutes et à tous !
En cette veille de Noël, voici un petit cadeau en avance : une première version test de mon projet "Sabotage" !

Le jeu n'est pas entièrement fini, mais le document de 38 pages que je vous mets à disposition aujourd'hui est une première version jouable !

Un petit rappel du pitch pour ceux qui n'auraient pas suivi :

"Sabotage" est un jeu de rôle amateur qui vous propose d'incarner des combattants clandestins luttant pour la Liberté dans une guerre qui ne dit pas son nom. Son système simple, nécessitant uniquement un dé 6 par joueur, fait la part belle à la narration et à l'interprétation. Quant au maître du jeu, aucun jet de dés n'est requis de sa part, lui laissant ainsi tout le loisir de se concentrer avec ses joueurs sur la construction de l'action et la gestion du contexte. Ce dernier se verra réellement impacté par les réussites et les échecs des personnages des joueurs qui devront veiller à développer leur Réseau tout en faisant diminuer la Menace. Prévu pour 3 à 5 joueurs sur des campagnes courtes (entre 5 et 10 séances), "Sabotage", par son thème, propose des parties où se mêleront l'action, l'infiltration, la tactique et les intrigues. Les faits et gestes des personnages seront guidés par les différents profils disponibles, complétés par des traits de personnalité et une jauge de loyauté qui alimenteront le role play. Inspiré par les mouvements de résistance et d'indépendance des différents conflits du 20ème siècle, "Sabotage" permet de jouer dans des cadres variés qui dépendront de la volonté du maître du jeu et de ses joueurs. Le système propose ainsi plusieurs outils pour créer et gérer des contextes via la mise en place de zones de conflits à une échelle locale. Par la suite, des contextes prêt-à-jouer seront proposés pour compléter les règles de base. Alors si vous cherchez un outil simple d'accès pour jouer dans un contexte mature, "Sabotage" est  fait pour vous ! 


 Alors si vous voulez vous faire plaisir mais surtout me faire plaisir pour cette fin d'année, c'est très simple : téléchargez le jeu, testez le, ou au moins lisez le, et faites moi un retour sur ce qui va et ce qui ne va pas !
Je rappel qu'il est gratuit, en licence Creative Commons, et que ça ne me rapporte rien à part le plaisir de partager sur ma passion !
Voilà, donc si vous voulez me faire un beau cadeau, vous trouverez "Sabotage" ici !

Sur ce, je vous souhaite à toutes et à tous, d'excellentes fêtes de fin d'années ! On se revoit très vite, pour le dernier article de 2016 ! 

Bigyo'

mercredi 7 décembre 2016

Googlus Mappus Romanus

Mon latin laisse à désirer et ce titre ressemble plus à une formule magique sortie tout droit d'Harry Potter qu'à une traduction en latin de "Google Maps version Empire Romain".

Car c'est bien de cela qu'il s'agit aujourd'hui ! J'ai découvert, grâce à Juliane, le site Pelagios Commons qui semble être un site communautaire qui propose de relier bases de données, ressources et lieux historiques.

Vous trouverez donc sur ce site en anglais, une magnifique carte façon "Google Maps" avec 8 niveaux de zoom, vous permettant d'explorer l'Empire Romain avec une cartographie détaillant les villes, les routes, le nom des fleuves en latin, certains lieux spécifiques et j'en passe. Elle a été créé par un certain Johan Åhlfeldt.

Orbis romani pars orientalis - Jean Baptiste Bourguignon d'Anville (1764)

  La carte disponible ici et sa légende disponible là (et qui n'ont rien à voir avec l'illustration de cet article) représentent, pour nous rôlistes, une mine d'or pour tout MJ ou joueur qui souhaitent proposer des parties dans un monde antique et plus particulièrement à l'apogée de l'Empire Romain.

Si je devais lui trouver un défaut ce serait le suivant : il semblerait que cette carte compile toutes les données géographiques relatives à l'Empire Romain sans préciser pour autant à quelle période exacte telle ou telle ville a été construite ou conquise par Rome. Pour mémoire, l'Empire Romain antique est apparue en 27 avant Jésus Christ et s'est effondré "officiellement" en 476 après Jésus Christ.
C'est peut-être une info qui m'a échappé, n'hésitez pas à me corriger dans les commentaires si vous avez trouvé le moyen de mieux dater les données présentées sur la carte.

Quoiqu'il en soit, les MJ et les joueurs de Praetoria Prima devraient exulter de joie avec ce petit bijou de cartographie qui deviendra certainement pour eux, une aide de jeu indispensable !

Avé !

Bigyo'

dimanche 4 décembre 2016

3 Fois Forgé et coup de projecteur !

Il y a quelques semaines de cela je vous avais parlé d'un défi auquel je comptais participer : le défi 3 Fois Forgé du site PTGPTB.

J'ai donc envoyé mon jeu comme je le disais dans mon article daté du 11 octobre. Il a été repris par 2 autres auteurs pour aboutir à une version finale qui a été dévoilée récemment sur le site de PTGPTB. Il s'est transformé en "Jugement...particulier" !
Si vous voulez y jeter un coup d’œil, vous pourrez le retrouver en PDF sur le site de PTGPTB, avec les autres jeux du concours. Les organisateurs ont mis à disposition non seulement les versions finales mais également les "brouillons"des auteurs qui ont apportés leur contribution via leurs idées et leur travail sur le développement des jeux.

Les organisateurs ont également mis en avant 2 jeux des deux premières étapes. Et parmi ces coups de projecteur : le jeu que j'ai envoyé à la base de ma participation !

La preuve en "screenshot" du coup de projecteur sur mon jeu par les organisateurs du concours !

  Alors non, je n'ai pas gagné, surtout pas avec ce jeu qui, en troisième version, finit vers le bas du classement... Cependant ce "coup de projecteur" est déjà une belle réussite pour moi ! Voilà pourquoi je tenais à la partager sur mon blog ! Oui, vous l'aurez deviné, je suis assez content de moi et bien sur, je dis un grand grand merci aux organisateurs du défi 3FF pour cet honneur qu'ils me font !

Mais tout n'est pas tout perdu ! J'ai hérité en troisième étape d'un jeu qui parle de journalisme, de liberté de la presse, d'exceptio veritatis et de diffamation dans la France de la fin du 19ème siècle. Ce jeu que j'ai renommé "Demandez le journal !" et auquel j'ai rajouté plus de 10 000 signes a été sélectionné par les autres candidats pour devenir finaliste avec 3 autres jeux ! Alors certes, c'est un travail d'équipe, je ne suis pas le seul responsable de cette réussite (contrairement au "coup de projecteur"), mais c'est une grande joie pour moi de voir un jeu sur lequel j'ai apporté ma touche dépasser l'étape de la sélection ! Merci aux autres participants pour leurs notations et leurs critiques ! Maintenant le destin de mes co-auteurs et de moi-même est entre les mains des membres du jury qui rendront leur verdict la veille de Noël !

L'autre preuve en "screenshot" !


Après la fin du concours, vous trouverez "On ira tous au purgatoire" en PDF en téléchargement depuis mon blog, ainsi que sa version de l'étape 2 développé par Whidou.
De plus, en fin d'année ou début janvier, je ferai un article épilogue de ce concours, en y donnant mes impressions et en vous présentant le grand vainqueur. Croisez les doigts pour moi ! ;)

Bigyo'

lundi 28 novembre 2016

Nouveau record !

Un article pour partager ma joie avec vous car ça y est, le blog a dépassé les 1000 vues pour le mois en cours !

Photo provenant de Pixabay.com en Licence CC0 ( https://pixabay.com/fr/feux-d-artifice-color%C3%A9-ciel-nuit-74689/)

Souvenez-vous, au mois d'août, nous avions atteint les 1000 vues depuis la reprise du site, c'est-à-dire après 8 mois d'activité ! Mais ce chiffre a été atteint en quelques semaines en ce mois de novembre ! C'est un nouveau record pour le blog !

Alors oui je sais, ce n'est pas grand chose, mais pour moi c'est déjà énorme ! Donc merci à vous de me suivre et merci à Juliane pour ses articles du Bestiaire des Clichés qui sont en grande partie responsables de ça !
Et puisque vous me suivez un peu désormais, laissez moi vous teaser : au mois de décembre, je vais surement vous laisser apercevoir un peu plus en détail l'un des jeux sur lequel je me concentre en ce moment... Spoiler : non, ce ne sera pas "Déferlantes" !

On se retrouve donc en décembre pour cette surprise et également pour les résultats du défi 3 Fois Forgé !

Bigyo'

jeudi 24 novembre 2016

Liste de jeux non ordinaires

Aujourd'hui, coup de projecteur sur un projet qui a attiré mon attention.
Il s'agit d'une liste de jeux "non ordinaires" regroupant pas moins de 222 jeux !

Ils ont en commun les caractéristiques suivantes :
- ils sont très imprégnés par la notion de roleplay et/ou la création d'une histoire.
- ils sont trouvables facilement en ligne et sont pour la plupart gratuits !
- beaucoup de ces scénarios et de ces jeux viennent de la scène du freeform et du GN nordique (ce qui fait que la plupart d'entre eux sont en anglais).

Ils ont été compilé dans ce document par Stephane Rigoni (site web : Projet 7), amateur de jeux de petits formats, de règles simples et de territoires ludiques à mi-chemin entre les JdR et les GN (la liste comporte de nombreux jeux de ce courant qui nous vient de la scène scandinave).
Cette base de donnée, il l'avait faite pour lui au départ avant de se dire que c'était dommage de ne pas partager les fruits de son travail. Grâce à son initiative, il espère donner un peu plus de visibilité à ces jeux méconnus. Et pour cela, il a amélioré sa liste, y incorporant des images et des formules pour donner un tableau organisé révélant tout ce qu'il faut savoir sur les œuvres ainsi archivées, avec notamment les liens pour télécharger ces jeux (le tableau est disponible ici).

Une capture d'écran de la liste de Stephane Rigoni.

Pour vous aider à vous y retrouver, voici un copié/collé provenant de Facebook, où l'auteur du document explique le fonctionnement de son tableau.

"La colonne 'Physique ?' dans le tableau donne une indication de la manière dont le jeu est joué (à la table comme un jeu de rôles classique, ou +/- physiquement). L'onglet 'par "Physicalité" ' permet d'accéder à une version de la liste où les jeux sont justement classés selon ce critère.
Pour comprendre la signification des symboles parfois cryptiques, placez la souris sur les intitulés de colonnes (quand il y a un petit triangle noir dans l'angle de la case d'un intitulé de colonne, cela signale qu'il y a un texte d'explication).
Une dernière chose. J'ai inclus une colonne avec mon impression sur les jeux (colonne "★ ?"). C'est donc un genre de "note" mais c'est purement subjectif et les jeux où je n'ai mis qu'une seule ★ sont déjà des jeux que je trouve bien !"

Dans son post, Stephane Rigoni explique également que la plupart des jeux listés introduisent du jeu physique qui peut tendre vers du GN, mais toujours de manière accessible, en petit format, et demandant peu de moyens.
Il m'a également précisé qu'il travaillait sur un site web traitant de cette liste pour la rendre encore plus lisible. En effet, bien qu’impressionnante, la liste est toujours "en travaux" (ou WIP comme on dit maintenant !) et ne cesse de s'améliorer !
Mais que l'auteur se rassure, son travail est déjà très utile comme il nous le présente ! Et pour ceux qui veulent l'aider dans sa tâche, ils sont les bienvenus : pour cela il suffit de se rendre sur le tableau et d'y poster vos commentaires (clic droit > insérer un commentaire) !

Bref, si vous êtes un peu curieux et que vous souhaitez élargir vos horizons, je vous conseille vivement de jeter un coup d’œil aux jeux qui sont dans cette liste ! On y trouve des expériences étranges (comme le jeu pour adulte "600") et des tas d'idées et de scénarios intéressants (comme "les enfants d'Erin" qui parle de la tentative de révolution des irlandais en 1798). Bonne lecture !

Bigyo'

mercredi 16 novembre 2016

Un peu de reconnaissance

Un court article pour ceux qui seraient passés à côté des news qui vont suivre.

Notre loisir préféré gagne en reconnaissance et cela à deux niveaux !

Le premier vient de chez nous, en France, où le terme "rôliste" est entré dans le dictionnaire ! Si vous ne me croyez pas, cliquez juste sur ce lien : "rôliste" dans le dictionnaire Larousse. 
Selon Axelle Bouet, nous devons cette avancée à Pierre Rosenthal. Je n'ai pas trouvé plus d'information à ce sujet, donc si vous avez de quoi éclairer ma lanterne, la section des commentaires vous attend !



La deuxième montée en niveau nous vient du pays de l'Oncle Sam ! Là bas, Donjons & Dragons a été introduit au "Toy Hall Of Fame" par The Strong National Museum Of Play. Un peu comme le Rock'n'Roll Hall Of Fame qui chaque année consacre les groupes les plus influents de leur génération, ce musée en fait de même avec les jeux et jouets de notre enfance.
Cette année, il a donc reconnu que D&D a non seulement marqué son époque mais a également contribué à la naissance et à l'expansion de tout un pan d'activités ludiques modernes, puisqu'en plus d'être le père fondateur des jeux de rôle, l'influence de D&D s'est fait ressentir bien au-delà, jusque dans les jeux vidéo qui se sont inspirés de ses mécanismes et de ses univers. Bref, une belle reconnaissance !

Bigyo'

lundi 7 novembre 2016

Le Bestiaire des Clichés, partie 2 : les araignées géantes

Illustration : Juliane & Bigyo' - Tous droits réservés

Le Bestiaire des Clichés, partie 2 : les araignées géantes


Arachnophobie


« Fort semblable à une araignée, elle était plus grande que les grandes bêtes de proie, et plus terrible qu’elles, étant donné la malveillance de ses yeux impitoyables. Ces mêmes yeux qu’il avait crus découragés et défaits, voilà qu’ils brillaient à nouveau d’un éclat redoutable, réunis en grappes sur sa tête penchée en avant. Elle avait de grandes cornes, et derrière son cou, semblable à une courte tige, était son corps enflé telle une immense boursouflure, un grand sac pendant qui se balançait entre ses pattes : sa grande masse était noire, tachetée de marques livides, mais le dessous du ventre était pâle et lumineux, et il répandait une odeur nauséabonde. Ses pattes repliées, dont les jointures noueuses pointaient bien au-dessus de son dos, étaient hérissées de poils tels des piquants d’acier, et chacune se terminait par une griffe. »
 Description d’Arachne par J. R. R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux, livre 2


Mon cher Tolkien, si j’admire vraiment la manière dont ton œuvre incroyablement riche a ouvert la voie du merveilleux à d’innombrables personnes, il y a une chose pour laquelle je t’en veux : Arachne. Que tu rendes une de mes choubidoutes d’amour (oui bon, je suis arachnologue à la base) aussi détestable auprès du grand public, passe encore. Après tout, le péquin moyen n’a pas vraiment eu besoin de toi pour écrabouiller à tour de bras les innocentes araignées qui peuplent nos maisons. Mais que tu lui colles un dard, ça non, ça ne passe pas ! Quelques rappels de biologie élémentaire.
Les araignées ne sont pas des insectes. Sauf accident de la vie, elles ont huit pattes (et non six), et pas d’antennes. Elles sont aussi strictement et absolument dépourvues de dard. S’il est vrai qu’une araignée peut paralyser ses proies avant de les dévorer, c’est en les mordant, pas en les piquant. Leurs chélicères sont creuses, comme les crochets des serpents, et c’est grâce à ce gadget qu’elles injectent leur venin et leurs sucs digestifs dans leurs proies. Bon, je doute que ça vous rassure des masses, mais sachez que vous ne pouvez pas vous faire piquer par une araignée. Au pire, vous pouvez vous faire mordre. Et s’il est vrai que certaines espèces, comme la très connue veuve noire, peuvent être dangereuses pour l’homme, elles sont rares et ne nous attaquent que pour se défendre. Hors de question de gâcher un venin précieux !


Il y a aussi un autre très gros problème à cette pléthore d’araignées géantes dans nos jeux de rôles : c’est physiquement impossible. Attention, je vais parler mathématiques mais, promis, ça fera pas mal. Prenons une araignée fictive mesurant 1cm de long, dont le bout des pattes qui touche le sol occupe une surface de 1mm² et pesant 1 gramme. Les pattes doivent donc supporter un poids d’1 gramme par mm², tout va bien, l’araignée gambade. Mais imaginons maintenant qu’un MJ en panne d’inspiration grossisse cette araignée 100 fois. L’araignée, cent fois plus longue, mesurera 1 mètre. La surface totale au sol des pattes sera elle de 100x100=10.000mm², soit un carré de 10cm par 10cm. Mais le poids de cette araignée sera lui de 100x100x100=1.000.000 grammes, soit une tonne bien tassée. Chaque mm² de patte d’araignée devra supporter un poids 100 fois plus important que prévu. Et donc, ça casse. Une araignée géante devrait aussi faire face à d’autres problèmes, comme celui de l’oxygénation d’un aussi gros corps malgré des poumons très primitifs, mais certains expliquent ça bien mieux que moi (http://www.bio.miami.edu/tom/courses/bil160/bil160goods/17_scaling.html).

N’aie pas peur, cher aventurier, c’est pas avec des pattes aussi ridicules qu’elles risquent de te sauter dessus ! Capture d’écran tirée de Baldur’s Gate, jeu vidéo de rôle développé par BioWare et publié par Black Isle Studios.


Tout ce qui est petit n’est pas forcément mignon


Si vous voulez absolument opposer vos joueurs à des insectes ou des arachnides géants, l’utilisation du joker TGCM sera indispensable. Généralement, les bestiaires fourmillent (ahahah ! pardon) de bonnes idées. Si vous cherchez un opposant non magique, et puisqu’il est physiquement impossible de faire rencontrer à vos joueurs une bestiole de grande taille, pourquoi ne pas leur faire rencontrer un grand nombre de bestioles de petite taille ? Après tous, l’animal qui tue le plus d’hommes chaque année est… le moustique (https://www.gatesnotes.com/Health/Most-Lethal-Animal-Mosquito-Week). Pas directement bien sûr, mais par les maladies qu’il transmet. On peut donc imaginer vos joueurs plongés dans un environnement où la moindre piqûre risque de les affaiblir au fur et à mesure que l’histoire avance. Paranoïa collective assurée. Plus direct et tout aussi efficace, les essaims de guêpes, d’abeilles, de frelons et, oui, pourquoi pas, d’araignées. Ils peuvent effectivement être mortels, surtout en cas d’allergie (coucou l’échec critique) et ils sont particulièrement délicats à gérer autrement que par la fuite. Cher MJ sadique qui doit gérer des joueurs tellement bourrins qu’ils sont presque intouchables, songe qu’il est nettement plus difficile de tataner un millier de toutes petites cibles qu’une grosse bestiole lorsqu’on se bat à l’épée à deux mains. Je dis ça, je dis rien.


Alors, vous êtes convaincus qu’il vaut mieux éviter d’opposer vos joueurs à des araignées géantes ? Dans la troisième partie du Bestiaire des Clichés, j’aborderai le sujet du meilleur compagnon du rôliste medfan : le cheval.


Juliane

mercredi 19 octobre 2016

Kosmic Dungeon : le projet collaboratif

Si vous suivez ce blog, vous connaissez déjà l'excellent blog Kosmic Dungeon. Mais si ! Ce site qui propose gratuitement des cartes magnifiques dans un style "old school", dont la réalisation est irréprochable, et qui a publié par deux fois déjà mes textes descriptifs pour illustrer certaines de ses maps.

Et bien récemment, Kosmic Dungeon a lancé un projet collaboratif de création que je trouve très intéressant. Il s'agit toujours de dessiner une carte, mais cette fois avec une lecture sur plusieurs niveaux.
En effet, l'artiste proposera une carte d'une région sur double page, puis détaillera des maps de chaque lieu important que l'on pourra visiter dans cette zone. Une véritable aide de jeu complète qui ravira à coup sur les MJ à la recherche d'un nouveau contexte à proposer à leurs joueurs.
D'autant plus que cette création ne se fera pas sans vous ! Comme précisé plus haut, il s'agit d'un projet collaboratif : aussi tous les détails de la région, de sa topographie aux lieux les plus secrets à explorer, seront créés à partir des idées que toi, public, tu lui auras soumis sur sa page Tipeee.

Tous les détails sur ce chouette projet se trouvent sur les pages suivantes que je vous invite grandement à consulter :
- Création d'une Région pour RPG Med Fan depuis le blog de Kosmic. 
- Création d'une Région, le projet collaboratif depuis la page Tipeee de Kosmic.

Et pour ceux qui ne seraient pas convaincus, je vous reposte la map du mois de septembre disponible en licence libre Creative Commons BY-NC-SA 4.0.

Illustration : Kosmic Dungeon


Bref, une belle occasion de participer à un projet sympa qui aboutira à la création d'un contenu de qualité, ce serait vraiment de la mauvaise volonté de la louper ! Et au pire, si le Med Fan ce n'est pas votre tasse de thé, vous connaissez surement quelqu'un que ça intéressera, alors n'hésitez pas à partager ! Moi en tout cas j'y ai laissé quelques idées !


Bigyo'

EDIT du 23/03/2017 : Kosmic Dungeon ayant changé de site récemment, les liens qui dirigeaient vers son projet collaboratif ne sont plus du tout d'actualité, je les ai donc supprimé. Ceci-dit, j'ai remplacé l'adresse de son ancien site par son nouveau, et si vous voulez le soutenir, désormais, laissez tomber Tipeee et allez sur son Patreon : soutenez Kosmic Dungeon sur Patreon.

vendredi 14 octobre 2016

Le Bestiaire des Clichés, partie 1 : les loups

Illustration : le Petit Chaperon Rouge de Carl Larsson, 1881

 

Le Bestiaire des Clichés, partie 1 : les loups

 

Qu’il est mignon le toutou !


« Votre groupe s’aventure au plus profond de la forêt mystérieuse et vous marchez de longues heures. Soudain, un hurlement à vous glacer les sangs retentit. Puis un autre. Et un troisième. Des yeux phosphorescents brillent tout autour de vous. Vous êtes encerclés par une meute de loups. Que faites-vous ? »

Qui n’a pas déjà vécu cette situation lors d’un JdR médiéval-fantastique ? Les loups sont un des opposants les plus vus et revus lors de nos parties et, pourtant, il y a une très bonne raison de s’en passer : les loups n’attaquent quasiment jamais l’homme. Et encore plus rarement les elfes ou les nains, la preuve : citez-moi un seul cas fiable et bien documenté d’attaque de loup sur un elfe ou un nain !

Plus sérieusement, l’image de bête sauvage agressive des loups est très fortement exagérée. Pourquoi ? Principalement parce que nous baignons pour la plupart dans une culture occidentale judéo-chrétienne, dans laquelle le loup est considéré au mieux comme un symbole du paganisme, au pire comme un envoyé du diable. Le loup nous fait donc peur presque inconsciemment et il est un des symboles classiques du mal dans les contes qu’on entend depuis tout petit. Par exemple, dans le Petit Chaperon Rouge, la métaphore de la petite fille isolée qui rencontre un grand méchant loup seule au fond des bois est particulièrement explicite.
 Mais lorsqu’on s’intéresse aux faits , les attaques de loups sur l’homme sont plutôt rares. Elles concernent le plus souvent des loups enragés, donc généralement solitaires et pouvant transmettre leur maladie à l’homme. Il arrive aussi qu’un loup acculé se défende mais il cherchera principalement à s’enfuir, pas à tuer. Enfin, lorsque l’environnement naturel des loups est très modifié (proies sauvages absentes et beaucoup de troupeaux domestiques dont les gardiens sont éloignés les uns des autres), ils peuvent attaquer les hommes isolés pour s’en nourrir.
 On est donc bien loin du cas généralement décrits dans les JdR, où une meute affamée s’approche sournoisement d’un groupe d’aventuriers armés jusqu’aux dents. A moins qu’ils ne soient enragés, des loups n’auraient aucune raison d’attaquer dans ces circonstances puisque, comme la plupart des animaux sauvages, un loup chasse pour se nourrir, pas pour le plaisir de fournir de la matière à vos récits le soir au coin du feu. Exit donc le mythe du féroce prédateur !

Quand on voit la tronche des illustrations d’époque de la Bête du Gévaudan, on peut quand même se poser des questions sur le fait qu’il s’agisse bien d’un loup. « La bête du Gévaudan », gravure à l'eau-forte de 1764.

 

Des alternatives crédibles… et bien plus immersives !


« Mais… mais si je ne peux plus opposer mes joueurs à des loups féroces, je fais comment moi ? » Un MJ inquiet.

Les alternatives sont nombreuses et éviter les clichés éculés ne fera que renforcer l’immersion de vos joueurs et l’originalité de l’histoire que vous développez. Si vous cherchez de gros carnivores agressifs pour faire frémir vos joueurs, les ours fonctionneront bien mieux d’un point de vue biologique. Surtout s’il s’agit d’un mâle territorial ou d’une femelle accompagnée de ses petits (qui posera en prime un dilemme moral intéressant à des joueurs pas trop bourrins ou proches de la nature). Largement sous-utilisée, une possibilité intéressante serait d’utiliser des meutes de… chiens sauvages. Sans la peur de l’homme qu’ont les loups, pouvant vivre en bande nombreuses contrairement aux ours, ils feront des opposants redoutables. Et ils ont l’avantage supplémentaire d’être crédibles dans tous les environnements, des plus sauvages aux plus urbanisés. Enfin, le joker TGCM étant toujours possible, n’oubliez-pas qu’il existe dans la plupart des bestiaires des équivalents fantastiques aux animaux sauvages. On peut par exemple citer les Wargs ou les Direwolves, mais il y en a un paquet d’autres. Et ils permettront d’ajouter un élément qui renforcera le sentiment d’immersion dans un univers donné.


Alors, vous êtes convaincus qu’il vaut mieux éviter d’opposer vos joueurs à des meutes de loups ? Dans la seconde partie du Bestiaire des Clichés, j’aborderai le sujet d’un autre hôte fréquent de nos parties, les araignées géantes.


Juliane

mardi 11 octobre 2016

Défi "Trois fois forgé"

J'ai le plaisir de vous annoncer que je vais participer à un nouveau concours de création en cette fin d'année 2016 !
Je m'attaque à un concours plutôt particulier nommé le défi "trois fois forgé".  Le principe est simple et original : il s'agit de créer un jeu de rôle à trois auteurs. Mais, ce qui fait l'originalité de ce défi c'est que les auteurs ne vont pas collaborer en même temps à la création de l’œuvre. S'inspirant du principe du cadavre exquis des surréalistes, les participants vont devoir créer un JdR en reprenant ceux de leurs collègues et en poussant l'idée de base de ces œuvres encore plus loin sans avoir d'autres indications que le JdR en lui même.
Pour être plus clair, un premier auteur va pondre un jeu plus ou moins jouable d'environ une page et demi. Ce jeu sera ensuite transmis à un autre auteur qui devra enrichir ce premier jet de quelques pages de plus. Ce produit modifié sera une dernière fois envoyé à un autre participant qui mettra la touche définitive et portera la création jusqu'à un total d'environ 7 ou 8 pages. Au bout du processus, les jeux ainsi créés seront d'abord jugés par leurs pairs puis, pour ceux qui sortiront du lot, passeront par un jury final.
A la clef, on y gagne principalement une expérience intéressante d'un point de vue création et l'opportunité de lier connaissance avec des auteurs bien plus talentueux et expérimentés puisque ce concours est ouvert aussi bien aux professionnels qu'aux amateurs.
Le tout nous vient d'un auteur anglophone Paul Czege dont l'idée a été reprise cette année par le site francophone "Place To Go, People To Be" ou PTGPTB.fr. C'est à eux que nous devons l'organisation de ce concours.


Pour ma part, j'ai envoyé ma participation et vient d'avoir confirmation de sa réception par les organisateurs du défi. Mon jeu (sur lequel je ne peux rien dire pour l'instant mais dont je ne manquerais pas de vous parler une fois le défi fini car je pense que déjà dans sa forme initiale il se pourrait qu'il ait un certain potentiel) se verra donc confié à un autre auteur qui aura tout le loisir de le triturer, voir de le déchiqueter en effaçant tout et en recommençant car il faut savoir que la seule contrainte en la matière est de conserver "les concepts fondamentaux du jeu". Tout un programme !
Si de votre côté, vous souhaitez participer, sachez qu'à l'heure où j'écris ces lignes, il vous reste moins de 10 jours puisque les jeux de la première phase doivent être rendus avant le 21 octobre à minuit ! Pour tout savoir sur le concours et les modalités de participation, c'est ici que ça se passe : défi "trois fois forgé de PTGPTB. 
Voilà, j'espère que cette courte présentation vous donnera envie de participer également, j'ai hâte de recevoir le jeu de quelqu'un d'autre et de voir ce que je peux lui apporter, et j'ai hâte également de voir ce qu'il sera advenu de mon humble création du début. Sur ce, bonne chance à tous ceux qui participeront, et on se donne rendez-vous fin décembre ou début janvier en ce qui concerne ce concours, pour un compte rendu de l'aventure !


Bigyo'

lundi 10 octobre 2016

Kosmic Dungeon, le retour !

Ce mois-ci encore, mon texte d'illustration proposé pour le site de Kosmic Dungeon a reçu le plus de "like" sur la page Facebook de son auteur.
Elle a donc été retenue pour accompagner la Fan Map du mois d'octobre ! Je remercie ceux qui ont voté pour moi, ainsi que Kosmic pour nous donner cette opportunité de participer à ses créations exceptionnelles.
Ci-dessous donc, la Fan Map du mois d'octobre ( toujours disponible en licence libre Creative Commons BY-NC-SA 4.0.), et pour retrouver mon histoire c'est par ici : "l'ancien sanctuaire de Torc".  

La Fan Map du mois d'octobre - Illustration Kosmic Dungeon


 Bigyo'

P.S. :  depuis le dernier article, sa page FB est passée de 445 fans à 457. A 500 un concours permettra de gagner une carte en format A5 ! Alors, on "like" et on partage ! :)

samedi 1 octobre 2016

La genèse d'un rôliste


Ce qui nous définit

Depuis le début de l'année on a vu de nombreux articles sur le net qui tentaient de définir le jeu de rôle dans un souci de vulgarisation.
Et puis, début septembre, un certain Musa s'essaie à l'exercice et poste cet article : jeu de rôlepapier : la seule limite, c'est votre imagination.
Bien qu'il fasse une très chouette présentation du loisir, ce que j'ai trouvé surtout intéressant, c'est son introduction où il explique son "enfance au pays imaginaire". Je me suis totalement retrouvé dans son histoire.
Lorsqu'on parle de cette passion, on commence généralement par le moment où l'on a été "initié" à la pratique, cet instant où on rentre dans le club très fermé des rôlistes. Si j'en parle ainsi ce n'est pas anodin, c'est bien parce que la plupart du temps, ceux qui nous écoutent sur le sujet nous prennent pour des allumés à la limite du sectarisme. Les tentatives de présentations de ce loisir qu'est le jeu de rôle (JdR pour les intimes) sont autant d'essais de défaire ce mythe qui voudrait que les rôlistes soient de dangereux psychopathes qu'il faut surveiller.
Une fois qu'on entre en contact avec la communauté qui pratique le JdR, on se rend bien vite compte que ce mythe est absurde. Faut-il encore convaincre ceux qui ne nous connaissent pas. La FédéGN s'est lancé dans une série de photos portraits qui, volontairement ou non, contribue à démystifier les joueurs de GN (ou jeu de rôle Grandeur Nature pour les moins intimes).
Quelque part j'ai moi aussi eu envie de participer à ce style de mouvement. D'autant plus dans une conjoncture où au sein même de la communauté s'enchaînent des débats plus ou moins stériles sur la pratique elle-même du jeu de rôle, et d'autres problèmes de société.
Alors, je ne vais pas me lancer moi aussi dans une énième présentation du JdR, ni de ma rencontre avec cette activité, mais je vais plutôt vous parler de la genèse du rôliste que je suis. A l'instar de la présentation de Musa dans son article, laissez moi vous parler de ce qui chez moi était le terreau fertile dans lequel a poussé ma passion pour le JdR.


L'âge d'or de l'imagination


J'étais un petit garçon plutôt solitaire. Pas la peine de sortir les violons, j'aimais ça. J'étais timide, même "sauvage" comme disaient mes parents lorsqu'ils me présentaient à des inconnus, je savais m'amuser tout seul, je n'avais pas toujours besoin de l'attention des autres.
Je profitais de ces moments dans mon coin pour jouer, me divertir et m'instruire à la fois.
Les mondes imaginaires de la fin des années 80 au milieu des années 90 étaient à notre porté grâce à la télévision et au cinéma. Ils ont nourri mon imagination mais, plus encore, ils m'ont poussé à m'intéresser à des domaines qui leur faisaient écho. De la paléontologie, à laquelle je m'intéressais avant même la sortie de Jurassic Park au cinéma, à l'Histoire qui m'a permit de mieux comprendre ce que je pouvais voir à la télé à une époque où tous les étés passaient les aventures de la 7ème compagnie, en passant par la géographie qui était juste fascinante avec ses cartes et ses drapeaux.
Très vite j'ai cultivé ces sources réelles et fictives de rêve dans ma manière de jouer. J'aimais créer, inventer, faire semblant, dessiner, au départ pour reproduire les choses que je voyais, puis en grandissant je me suis mis à faire mes propres histoires. Mais je ne faisais pas n'importe quoi, inconsciemment j'avais appris à organiser mon imagination. Loin d'être un frein à cette dernière, cela m'a permit d'avoir très tôt des bases dans la structuration d'un récit. Au collège j'étais ainsi plutôt doué en dissertation.

Créativité et liberté virtuelles


J'ai eu beaucoup de chance quand j'étais gamin, et j'ai été très vite mis en contact avec les premiers outils informatiques et les premières consoles de jeux. Et contrairement à certaines idées reçues, les jeux vidéos n'ont pas tué mon imagination, au contraire ils n'ont fait que la stimuler encore plus. Alors pas forcément des jeux comme Doom que j'ai eu entre les mains vers l'âge de 11 ans, mais plutôt des titres comme Sim City, Civilization, Age Of Empires, Caesar III, Close Combat IV, Operation Flashpoint, etc. Bref, des jeux où tout reste à faire, des jeux où l'on écrit l'Histoire, des jeux où les décisions ont un impact réel et où l'impression de contrôle et de liberté sont importants. Je n'ai jamais été fan des jeux trop scriptés, car finalement je me servais des jeux vidéos pour exprimer ma créativité. Et cela, même dans Operation Flashpoint, jeu où l'on incarne des soldats durant la guerre froide et qui avait un éditeur de mission ! J'ai très vite appris à me servir de ces outils là, et j'ai même fini par modder mes jeux, parfois en traffiquant directement les fichiers de certains d'entre eux (je pense surtout à Crusader King et à Europa Universalis).
Bref, imagination, intérêts pour certaines sciences, créativité, il ne manquait plus que quelques découvertes ludiques pour compléter le tableau.

Les prémices du rôliste


Cela a commencé par ce jour où j'ai vu des "grands" jouer au jeu de plateau "Space Crusade" inspiré de l'univers de Warhammer 40k. Je ne comprenais pas tout mais j'étais fasciné. J'avais demandé au père Noël un jeu de la sorte et je me suis retrouvé avec "La Légende de Zagor". Un donjon, un maître du jeu électronique, des feuilles de personnages, et même un dé à 10 faces : ma première expérience rôliste mais je ne le savais pas encore. Je n'ai jamais totalement compris comment y jouer, mais j'aimais vraiment cette grosse boîte bleue. Quelques années plus tard, dans une bibliothèque scolaire, je découvrais "un livre dont vous êtes le héros", dans lequel j'étais un guerrier dans un monde peuplé de reptiles géants. Je ne me rappelle plus quel était exactement le titre de ce bouquin, mais j'ai accroché et j'ai demandé à mes parents de m'en acheter. C'était un peu un exploit car la lecture et moi-même n'étions pas très copains. Mais ce style de livre réussissait le tour de force de rendre le lecteur actif et de lui donner l'impression d'avoir un impact sur l'intrigue. C'est comme ça que j'ai découvert la série du "Loup solitaire". Après ça, l'adolescence et la fin des années 90 furent surtout marqués par l'expansion des jeux vidéos dont j'ai déjà parlé, mais ces deux expériences ont clairement eut un impact sur mes goûts en matière ludique et elles se sont rappelées à mon bon souvenir lorsque j'ai eu à participer à un JdR pour la première fois, dans la cour de mon lycée.

Illustration : Axelle Bouet

Epilogue


Aujourd'hui, à 31 an passés, le JdR m'a permis de continuer à exercer et à travailler ma créativité tout au long de mon adolescence et de ma vie de jeune adulte. Il m'a permis de faire pas mal de connaissances, de développer mes aptitudes sociales, de vivre des expériences hors du commun, et de partager des moments mémorables de rires, de joie et de bonne humeur. C'est un loisir et une passion qui possèdenr bien plus de vertus que l'image que s'en font certains, et je ne peux que vous encourager à entrer en contact avec une asso' proche de chez vous pour découvrir le jeu de rôle par vous même.

Voilà, c'était ma genèse rôliste. Je la partage avec vous, et j'espère que vous partagerez la vôtre également pour continuer à informer sur notre loisir. Maintenant que nous avons dit au monde "voilà ce que l'on fait !", aidons-le à mieux nous comprendre en lui disant "voilà qui nous sommes !" Je vous invite donc, lecteurs et lectrices, à témoigner à votre tour, sur vos blogs ou dans les commentaires, de ce qui selon vous a fait le rôliste que vous êtes devenus.
Alors, quelle est votre genèse ?

Bigyo' 

mercredi 21 septembre 2016

Kosmic Dungeon

Kosmic Dungeon, qu'est-ce que c'est ?
C'est un blog et un artiste qui créé des cartes et des plans pour JdR en vue du dessus façon old school !
En noir et blanc, avec une finition et des détails très fins, le rendu proposé est de toute beauté !
Le blog propose très régulièrement du nouveau contenu, de nouveaux plans, et on peut même voter pour la "Fan Map" du mois et choisir parmi un certain nombre de propositions lesquelles nous font le plus envie. La carte avec le plus de vote est ensuite réalisée par Kosmic.

Et, nouveauté, depuis ce mois de septembre, via sa page facebook, l'artiste propose à ses lecteurs d'écrire les histoires descriptives de ses illustrations.


Fan Map du mois de septembre - Illustration : Kosmic Dungeon


Et c'est justement la raison de ce post : ayant découvert et participé à son premier challenge de description, mon texte a été retenu et publié sur le blog de Kosmic. Pour cette inauguration du concept, vous trouvez sur cet article mon texte sur le lac de Tagsiladh ainsi que celui de Sirpë Ráma qui préféra nommé le lac "Ishka". Pour le mois d'octobre, l'histoire qui recevra le plus de "like" sur la page FB se verra publiée sur le blog de Kosmic Dungeon pour commenter la nouvelle Fan Map.

Et, comme vous pouvez le voir, les cartes proposées ainsi sont en licence libre Creative Commons BY-NC-SA 4.0. ! Que demande le peuple ? Des commissions ? Ca tombe bien, l'auteur du blog en réalise également !

Enfin, à l'heure où je tape ces lignes, Kosmic Dungeon compte 445 fan sur sa page FB... Il paraîtrait qu'à 500, un tirage au sort aura lieu avec bien sur une carte en A5 à gagner !
Alors si vous cherchez des maps de donjons, des  cartes de village, ou même des plans de vaisseaux, n'hésitez plus !

Et pour ceux qui n'auraient pas encore cliqué sur un des liens de cet article, on résume :
La blog : Kosmic Dungeon
La Fan Map de septembre et mon histoire : Lac Tagsiladh
La page facebook :  Kosmic Dungeon

PS : pour octobre, votez pour la map "region" ;)

Bigyo'

EDIT du 23/03/2017 : Kosmic Dungeon ayant déménagé, les liens vers la Fan Map de septembre n'existent plus. Dommage ^^

lundi 12 septembre 2016

Le cadeau du jour !

Aujourd'hui, la communauté rôliste a reçu un beau cadeau et un beau message de la part de la créatrice des Chants de Loss, j'ai nommé Axelle "Pyschée" Bouet.

Illustration : Axelle Bouet
Cette illustration qu'elle nous offre en licence Creative-Commons ( mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.), dépeint ce que devrait être une table de jeu de rôle : un simple groupe d'amis qui s'amusent.

Malheureusement, la communauté rôliste n'est pas épargnée par les travers de notre société. C'est pourquoi ce cadeau est important, et pourquoi il doit se transmettre de blog en blog et sur les réseaux sociaux.

Merci à Axelle Bouet pour ce cadeau, j'espère que nous saurons en faire une bonne utilisation.

Bigyo'

M.A.J du 13/09 : l'illustratrice m'ayant signalé que la licence avait légèrement changée et qu'elle autorisait l'utilisation commerciale (voir les commentaires), j'ai modifié l'article sur ce point.

vendredi 9 septembre 2016

Une ode à Jon Snow !

Vous connaissez Tenacious D ? Vous connaissez Game Of Thrones ? Quand on mélange les deux, voilà ce que ça donne !



Jack Black et Kyle Gass, fondateurs de l'énormissime Tenacious D, se sont associés avec deux autres musiciens, en l’occurrence John Konesky et John Spiker qu'on a également entendu dans le "D", pour jouer une ode à Jon Snow (d'où le titre de la chanson).

Pour cette occasion, ils se sont renommés "Valyrian Steel" ou en français "acier valyrien" qui est la matière dans laquelle est faite la lame de Jon Snow : Grand-Griffe.

C'est suite à la victoire de Jon Snow et Lyanna Mormont dans une parodie des élections américaines orchestrée par HBO sur internet et à la sauce Game Of Thrones, que Jack Black et ses potes ont composé ce morceau instrumental.


On est d'accord qu'il y a peu de rapport direct avec le JdR dans cette news, mais étant plutôt fan du groupe et de l'univers de G.R.R. Martin, je me suis dit que ça ne ferait pas de mal de partager cette ode à Jon Snow. 
Et si vraiment je devais trouver un lien avec le sujet principal de ce blog, je dirais que cette chanson pourrait parfaitement se rajouter à une playlist d'ambiance pour le jeu de rôle ou le jeu de plateau du "Trône de Fer".

Peu de chance que le groupe "Valyrian Steel" perdure dans le temps, et c'est bien dommage, mais peut-être que Tenacious D nous composera à l'avenir plus de morceaux dans ce style là... ou pas !

Bigyo'



dimanche 4 septembre 2016

Les classes courtisanes de "Ardri"


Dernier article du triptyque de présentation des classes jouables de personnage prévues pour mon jeu aux parfums irish.

Bigyo'

"Ardri, les guerriers d'Enorhim"

FESTOYER

  • Le fili : depuis la nuit des temps, le barde enorien, le fili, tient une place prépondérante dans la société clanique de l'île. Itinérant, il parcours les royaumes avec son instrument de musique, généralement une harpe portative, afin de colporter les nouvelles et de chanter les louanges, les hauts-faits mais également les méfaits et les déclins des différentes familles qui se partagent le pouvoir en Enorhim. Tous ont compris que le fili, de par ses talents, est une personne à choyer, car de sa verve peut dépendre l'honneur ou le déshonneur d'un chef de clan et des siens. Pour cela, le fili a une place presque aussi importante que celle des anciens druides.
  • Le scalde : si les familles danes ont connu leur heure de gloire par le sang et l'épée, la complexité et la beauté des arts issus de leur culture ancestrale n'a rien à envier aux œuvres archangéiste ou keldes. Aujourd'hui encore, les descendants danes entretiennent et forment des scaldes pour déclamer les exploits de dieux disparus et louer la grandeur des familles toujours puissantes. Le scalde est la plupart du temps rattaché à l'une d'entre elle, mais il lui arrive parfois de prendre la route pour trouver l'inspiration et écrire de nouveaux poèmes ou simplement aller séduire les héritiers d'un seigneur havrésien ou d'un chef de clan enorien.
  • Le courtisan : il est de tradition havrésienne que les seigneurs s'entourent de conseillers et de personnes de confiance dans un cercle restreint qui va composer le cœur de leur cours. Si ces gens sont importants ils n'en restent pas moins des sujets qui n'ont autre ambition que de s'attirer les faveurs de leur suzerain afin de gagner terre, gloire, renommée et argent. Le courtisan est une personne éduquée qui sait manier les arts de la séduction et de la persuasion pour arriver à ses fins. Parfois, il peut servir un puissant seigneur et être lui même à la tête d'un château. Cela ne l'empêche pas de faire ses affaires en personne dans d'autres contrée d'Enorhim que la sienne.
  • Le troubadour : importé sur l'île par les seigneurs havrésiens et leur suite, le troubadour est un artiste qui a su conquérir toutes les salles de trône et les places de village d'Enorhim. A côté des filis, des scaldes, ou des courtisans, ses dons d'acrobate et de jongleur ont sû séduire les foules de tout horizon. Moins respecté cependant que les autres artistes, le troubadour doit souvent survivre par lui même, ce qui lui vaut une réputation de filou et de coquin. Il est souvent itinérant et plus proche du bas-peuple que les autres classes de son genre.

mercredi 31 août 2016

Les classes de prêtrise pour "Ardri"

 

"Ardri, les guerriers d'Enorhim"

PRIER

  • Le moine : le moine enorien est l'un des plus anciens missionnaires de l'Eglise archangéiste. Il répand la parole de l'Unique sur l'île depuis des générations, depuis Saint Padrog et l'avènement du Anardri Artor. Les rituels du moine enorien n'ont pas changé depuis cette époque. Mélange de traditions druidiques et de foi archangéiste, le rite enorien est en décalage avec le rite bellorien, et plusieurs conciles ont tenté de faire disparaître ces pratiques jugées trop proches de la magie païenne. Malgré tout, le moine et sa vision de la foi archangéiste sont restés très populaires auprès des clans enoriens et les rituels monastiques demeurent. Cependant, cela ne s'est pas fait sans sacrifices, et les vœux que doit prononcer le moine lors de son ordination le condamnent à une vie d'ascète.
  • Le devin : il arrive parfois, dans les familles danes, qu'un enfant se retrouve doté de dons particuliers de voyance et de divination, héritage de ses lointains ancêtres païens. Fardeau compliqué à porter qui pousse certains à la folie, ces talents hors du commun et considérés contraires à l'Archangéisme sont pourtant assez appréciés par ceux qui ont de lourdes responsabilités, du chef de clan enorien au seigneur havrésien. C'est cet attrait de la part des puissants qui permet au devin de continuer d'exister car la plupart des prêtres archanégistes souhaitent le voir brûler sur le bucher. Intelligent, le devin sait lorsqu'il doit se séparer de quelqu'un et reprendre la route pour sauver sa peau.


  • Le prêtre : le prêtre est le premier défenseur de la parole de l'Unique et son premier missionnaire auprès des populations d'Enorhim. Il a vu son pouvoir et son influence se développer grâce aux efforts des différents Magna Patrem et Magna Mater pour assoir leur puissance à travers le monde connu. Enorhim ne fait pas exception à la règle et de nombreux prêtres ont été dépêchés sur l'île depuis des générations afin de faire rayonner les préceptes de la foi archangéiste et éclipser la domination monastique jugée non conforme à la parole divine. Malgré les efforts déployés, les moines restent plébiscités par les clans enoriens attachés à leurs traditions. Mais le prêtre a le soutient des seigneurs havrésiens qui recherchent ses bénédictions et il n'hésite pas à quitter sa paroisse pour répandre la véritable foi.
  • Le mystique : tel est le nom que les prêtres ont donné à ceux qui recherchent la rédemption en endossant la malédiction du Maître d'Alade. Déformés physiquement, l'âme du mystique se trouve au bord du gouffre infernal et est prête à basculer à chaque fois qu'il fait usage de ses pouvoirs magiques. Conscient de ses pêchés et ne voulant pas finir sur le bucher, le mystique a décidé de consacrer le reste de sa vie à expier ses fautes et celles du genre humain en combattant les mages, les sorcières et toutes les créatures démoniaques. Honni de tous, il est pourtant toléré par ceux qui ont besoin de la puissance de ses sorts face à leurs ennemis. Aussi le mystique ne fait que rarement démonstration de ses dons en public, de peur d'être pris pour un sorcier et de mourir des feux des torches d'une foule en colère.

 

Bigyo'

mardi 30 août 2016

Les classes guerrières pour "Ardri"

La fin du mois approche à grand pas et il ne me reste que peu de temps pour m'en tenir à mon régime de 4 articles mensuels ! 

J'ai donc décidé de vous parler un peu plus de mon projet secret "Ardri" en vous présentant les classes de persos qui seront disponibles dans le jeu. On commence d'abord avec les guerriers, puis suivront très vite les classes de prêtres et de courtisans dans les prochains articles !

Bigyo' 


"Ardri, les guerriers d'Enorhim"

GUERROYER


  • Le Fennid : lorsqu'un enfant de l'aristocratie clanique enorienne arrive à l'âge de porter les armes, il n'est pas rare, en attendant d'hériter du patrimoine de ses parents, qu'il devienne un guerrier émérite en rejoignant une troupe de combattants indépendants. Ces formations sont nommées "Fianna" et ses membres "Fennid".
    Certains les voient comme des troupes de mercenaires, et pour cause : réputées libres et sauvages durant la saison estivale, elles renonceront à ces privilèges pour servir un chef de clan ou un Roi contre de l'or ou l'assurance d'avoir un toit et de la nourriture pendant les temps difficiles de l'hiver.
    Cette vie nomade fait du Fennid un guerrier parfaitement bien adapté aux rigueurs du climat et de la nature enorienne.

  • Le Berserk : dans les légendes danes, le "Berserk" est un guerrier capable d'acquérir la force d'un ours à condition de rentrer en transe ou dans une rage incontrôlable lors d'un combat. Les Danes d'Enorhim ont depuis longtemps renoncé aux voies guerrières, préférant diriger des cités dont ils ont su rester maîtres ou gérer leurs fortune via l'expansion de compagnies commerciales. Cependant, certains d'entre eux, bercés par les légendes d'une époque révolue, décident de devenir des mercenaires assoiffés de gloire et d'argent. Ces êtres exceptionnels ont décidé de se surnommer "Berserk" et sont reconnaissables aux fourrures d'ours ou de loup qu'ils arborent par-dessus leurs armures. La plupart d'entre eux sont écartés des affaires familiales et servent de gardes du corps à ceux qui ont les moyens de se les offrir.

  • Le Chevalier : formé par un mentor et généralement issu de la noblesse havrésienne, le "Chevalier" est un combattant d'élite rompu aux maniement des armes, au port d'armures lourdes et aux joutes à cheval. Seul guerrier d'Enorhim à savoir se servir de ces animaux lors des batailles, il est également réputé pour son éducation et son sens de l'honneur qui répond à des codes stricts dictés à la fois par une tradition nobiliaire ancestrale et des préceptes imposées par l'Eglise archangéiste.
    Le "Chevalier" sert généralement un Seigneur dont il est le vassal mais, sans consigne de sa part, il peut très bien se lancer à l'aventure s'il ne possède aucun bien foncier. Certains d'entre eux prêtent allégeance à l'Unique, d'autres encore plus rares ne servent personne et n'ont de Chevalier que l'apparence.

  • Le Cogneur : que ce soit parmi les clans enoriens, les familles danes plus humbles, le bon peuple havrésien, les aventuriers réginois et isbaniens ou les "skatish" itinérants, il existe des hommes et des femmes qui gagnent leur pain grâce à leurs compétences dans le domaine martial. Leur principale différence avec les autres classes de combattants est que ces individus se sont formés seuls et survivent seuls. Ils partent tous sur les chemins à travers Enorhim et ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Si la plupart des gens leurs donnent des surnoms peu flatteurs comme voyou, filou, voleur ou escroc, ils préfèrent se qualifier tout simplement de cogneur. On peut les trouver un peu partout où on a besoin d'une main d’œuvre bon marché prête à se salir les mains dans le sang.
 

mercredi 24 août 2016

Feuille de personnage pour "Sabotage" : le prototype

Illustration provenant de FreeImages.com/Billy Alexander.

Voici le prototype d'une feuille de personnage pour "Sabotage". Dans l'idéal, la fiche de perso représenterait un passeport ou une carte d'identité sur lesquels on retrouverait les informations suivantes :

- M/I/S : pour indiquer les valeurs du personnage dans ses caractéristiques "Martiale/Intellectuelle/Sociabilité".
- le Réseau et la Menace : pour indiquer les valeurs de ces deux paramètres centraux du jeu.
- Les différentes spécialités : qu'elles soient martiales, intellectuelles ou en sociabilité.
- L'intégrité et la vitalité : ou les deux marqueurs de santé du personnage.
- Traits : un espace pour y inscrire les traits de personnalité qui influent sur les valeurs chiffrées et le role-play du perso.
- Imp/Dang/Loy : pour indiquer les valeurs d'implication, de dangerosité et de loyauté du personnage.
- Matos : pour inscrire les armes et le matériel possédés par le personnage.
- XP : pour indiquer les points d'expérience du perso.
- Nom et photo : un cadre pour laisser libre cours à son imagination en ce qui concerne l'apparence de son perso et son identité.


Bien sur, ceci est loin d'être la version définitive, c'est juste un essai. Mais si, parmi les lecteurs, se trouvent des graphistes qui sont prêts à me faire généreusement un autre prototype dans ce style, avec un meilleur rendu, sachez que le geste sera apprécié ;)

Au passage, "Sabotage" prenant plus d'ampleur sur mon blog, une page dédiée lui sera consacrée. Vous y trouverez tous les liens vers les articles qui concernent son développement.

Bigyo'

lundi 1 août 2016

Level up !

Bonjour à toutes et à tous !

Aujourd'hui, on célèbre ! Et que célèbre-t-on ? Les 1000 vues dépassées ! En effet, courant juillet ce blog a été vu plus de 1000 fois depuis sa renaissance en début d'année.

Alors je sais que ce n'est presque rien, si on compare aux chiffres d'autres sites du même genre, mais dans mon petit univers c'est déjà pas mal ! Alors merci à vous ! Vous, les quelques irréductibles qui suivez mes publications et qui m'encouragez à poursuivre mon travail en matière de création rôlistique !

Je vais donc continuer d'essayer très fort de faire vivre cet espace, en me tenant à un minimum de 4 publications mensuelles qui parleront aussi bien de découvertes en rapport avec le JdR que de l'avancement de mes humbles projets. A ce propos, dans les prochains mois, vous risquez surtout de lire des articles qui concerneront mon jeu "Sabotage", ce dernier étant sur de bons rails.


Dans une optique d'évolution et afin de recenser combien de personnes me suivent, vous verrez de part et d'autre de cette page, l'apparition de deux nouveaux gadgets. A l'occasion des 1000 vues, j'ai décidé de créer une page Facebook sur laquelle seront publiés toutes les nouvelles qui apparaitront sur le site ! Le nombre de "Like" sur cette page me donnera une meilleure idée du nombre de gens intéressés par mes publications  ! Donc n'hésitez pas à la partager ! Et, comme j’essaie de penser à tout le monde, pour ceux qui sont plutôt Google+, vous pouvez également me suivre et m'ajouter à votre cercle pour vous tenir informé des news.

Voilà, encore une fois merci de me suivre, et à très bientôt sur ce site pour de nouvelles aventures !

Bigyo'

samedi 30 juillet 2016

Game Chef 2016 : suite et fin !

Le Game Chef francophone, c'est terminé ! Le gagnant a  été annoncé il y a quelques jours, il est désormais en compétition avec les vainqueurs des autres nations !
Vous pouvez retrouver les finalistes sur le site de tartofrez ainsi que la révélation du lauréat en langue de Molière.

Pour Mad Androïds, malheureusement, l'aventure n'est pas allée plus loin. C'est sans grande surprise : les autres jeux proposent d'excellentes idées et cette année la compétition a été dominée par des créations plutôt axées JdR. Ceci-dit, les retours sont plutôt positifs et je ne peux que vous encourager à tester mon humble création. Encore une fois, vos avis sauront être appréciés par votre serviteur !



Quoiqu'il en soit, mes félicitations à Damien "Rahyll" C. et son jeu "Matching Hearts" ! Je suis content qu'il ait remporté le Game Chef car il a été mon coup de cœur parmi les lectures qui m'étaient imposées. Encore une fois, bravo à lui et à tous les participants !

Bigyo'

mercredi 27 juillet 2016

Rapport de partie numéro 3 pour "Sabotage"

Pendant plusieurs jours, Robert, Heinrich et Jean se font discrets tout en passant le plus clair de leur temps dans les lieux publics de Bourgentin. Le but est de laisser traîner ses esgourdes et d'essayer de repérer les mécontents les plus véhéments du régime d'Occupation.
Si Heinrich éveille la suspicion des locaux et ne parvient pas à se renseigner sur les revendications des habitants de la ville, Robert a plus de succès et se rend compte que les gens grognent contre les Nazis qui contrôlent la région. Personne ne semble pourtant sur le point de prendre les armes mais la haine de l'envahisseur est là.

Jean quant à lui rencontre trois jeunes qui gueulent plus fort que les autres : Gaston, Jean-Jacques et Auguste. Il se rapproche d'eux en leur payant des coups à boire dans l'un des bars de la ville. Il traîne ensuite avec eux pour s'assurer de leur volonté d'en découdre avec les allemands.
Parallèlement, Elsa, la secrétaire du Domaine du Bourg qui travaille pour l'administration ennemie, propose à Jean de devenir le chauffeur du nouveau Major Nazi qui doit se rendre à Paris pour une réunion et a besoin d'un bon conducteur pour se rendre dans la capitale française occupée.
Le jeune résistant accepte. Escorté par des motards et une "kubelwagen" chargée de soldat, tout se passe bien jusqu'à son arrivée dans la ville lumière où la voiture du Major emboutit un autre véhicule à une intersection. Le gradé allemand est furax contre Jean. Il lui demande de s'occuper des réparations de l'automobile pendant qu'il se rend à sa réunion. Il prend la place d'un des soldats présents dans la "kubelwagen", laissant ce dernier en compagnie de Jean qui doit gérer la situation. Un dépanneur est appelé sur les lieux ; malheureusement, la voiture n'est pas réparable dans l'immédiat. Finalement, il est décidé de la remorquer jusqu'à Bourgentin où les mécaniciens germaniques s'en occuperont. Un détour par le quartier général des forces allemandes à Paris pour avertir par message que le Major devra rentrer avec un autre véhicule et un autre chauffeur et Jean et son superviseur retournent dans la campagne normande.


Elsa est en colère contre Jean et inquiète pour sa position. Leur relation en prend un coup.
Peu après son retour, le trio de résistants retrouve Marcel dans leur planque. Comme le Major doit bientôt revenir de Paris, ils décident d'attenter à la vie du gradé Nazi. Le plan est de faire sauter le pont à l'est de Bourgentin au moment où l'escorte revenant de la capitale passera dessus. Pour les aider dans leur tâche, ils décident de recruter les jeunes rencontrés quelques jours plus tôt.
Jean se charge de les réunir et de leur dévoiler toute l'entreprise le concernant. Gaston, Jean-Jacques et Auguste sont plus que motivés pour rejoindre le groupuscule.
Grâce à Elsa, l'horaire approximatif du retour du Major est connu. Le groupe de résistants se réunit sur les berges de la rivière Songe, non loin de leur planque. Avec les explosifs qu'ils ont récupérés quelques jours avant, ils descendent jusqu'en barque sous le pont ciblé. L'embarcation ne peut contenir les 6 hommes : Jean, qui a fait assez de dégâts comme ça, et Auguste, un peu moins courageux que ses camarades, décident de rentrer chez eux. 

L'installation du traquenard a l'air de se passer sans problème. Armés, tout le monde se place de manière stratégique afin de couvrir leur retraite par bateau une fois le pont en ruine.
Finalement, les phares de plusieurs véhicules apparaissent sur la route, sur la berge Est de la rivière. Le son particulier d'une moto parmi les bruits de moteurs des autres véhicules font penser à Heinrich et ses compagnons qu'il s'agit bien du Major et de ses hommes.
Alors que le motard et la voiture de luxe aux fanions Nazi abordent la structure de pierre, le vétéran allemand appuie sur le détonateur. Malheureusement, rien ne se passe. Il doit s'y reprendre une seconde fois pour finalement faire voler en éclats le pont et ceux qui se trouvent dessus. Mais le temps de latence a permis à la moto et au Major de passer presque sans encombre la rivière. La bonne nouvelle pour les résistants est que la "kubelwagen" chargée de soldats gît sur le dos, en flamme,s sur la rive d'où elle venait.
Le motard de tête, une fois ses esprits repris, fait demi-tour vers le lieu de l'attentat. Une fois assuré que le Major n'est pas blessé, il se précipite, mitrailleuse à la main, vers le cours d'eau pour l'inspecter.
Robert et ses frères d'armes décident de fuir le théâtre des opérations. Mais le soldat allemand, qui les remarque dans la nuit à la lueur des flammes du véhicule détruit, ouvre le feu avec sa MP-40.
Heinrich, Robert, Gaston et Jean-Jacques ont le temps d'embarquer sur leur bateau et répliquent à la menace ennemie avec leurs propres armes. Dans le barque, c'est la confusion ! Sans couverture, et faisant tomber leurs rames à l'eau, le groupe ne doit sa survie qu'au manque de courage de leur opposant qui préfère rester à l'abri, tirer au hasard et éviter de se retrouver exposé aux balles des résistants. Même sa tentative de les atteindre avec une grenade échoue. Finalement, Heinrich et les autres arrivent à s'éloigner suffisamment sans que personne ne soit blessé à bord de l'embarcation.
Ils savent que les allemands vont réagir et certainement plutôt rapidement. Ils tentent de camoufler le bateau et les armes qui sont en leur possession dans le marécage où ils se cachent d'habitude. Puis tout le monde retourne chez soi discrètement.

Le lendemain, le bruit court dans Bourgentin. Les allemands ont été attaqués, le pont de l'Est est détruit. En réaction les troupes qui stationnaient au Domaine du Bourg ont ratissé la plaine Noyée. Elles ont trouvée la planque, sans personne à l'intérieur, mais se sont saisies de la radio, des armes, et des munitions qui y étaient entreposées.
Si le premier assassinat sur le Major Graussam avait été interprété comme un acte isolé, il est clair cette fois, autant pour l’état-major allemand que pour les habitants de Bourgentin, que des hommes ont pris les armes contre l'occupant et comptent bien lui faire payer ses exactions. Si une partie des Bourgentins a peur des représailles et regrette la perte de la route de l'est, la majorité voit dans cet acte une lueur d'espoir face à l'oppresseur Nazi... à suivre.

Commentaire du MJ : la partie a été mouvementée. Elle a également permis de réfléchir sur la création d'options supplémentaires d'un point de vue mécanique ludique qui seront rajoutées à "Sabotage".
Bigyo'