mercredi 19 octobre 2016

Kosmic Dungeon : le projet collaboratif

Si vous suivez ce blog, vous connaissez déjà l'excellent blog Kosmic Dungeon. Mais si ! Ce site qui propose gratuitement des cartes magnifiques dans un style "old school", dont la réalisation est irréprochable, et qui a publié par deux fois déjà mes textes descriptifs pour illustrer certaines de ses maps.

Et bien récemment, Kosmic Dungeon a lancé un projet collaboratif de création que je trouve très intéressant. Il s'agit toujours de dessiner une carte, mais cette fois avec une lecture sur plusieurs niveaux.
En effet, l'artiste proposera une carte d'une région sur double page, puis détaillera des maps de chaque lieu important que l'on pourra visiter dans cette zone. Une véritable aide de jeu complète qui ravira à coup sur les MJ à la recherche d'un nouveau contexte à proposer à leurs joueurs.
D'autant plus que cette création ne se fera pas sans vous ! Comme précisé plus haut, il s'agit d'un projet collaboratif : aussi tous les détails de la région, de sa topographie aux lieux les plus secrets à explorer, seront créés à partir des idées que toi, public, tu lui auras soumis sur sa page Tipeee.

Tous les détails sur ce chouette projet se trouvent sur les pages suivantes que je vous invite grandement à consulter :
- Création d'une Région pour RPG Med Fan depuis le blog de Kosmic. 
- Création d'une Région, le projet collaboratif depuis la page Tipeee de Kosmic.

Et pour ceux qui ne seraient pas convaincus, je vous reposte la map du mois de septembre disponible en licence libre Creative Commons BY-NC-SA 4.0.

Illustration : Kosmic Dungeon


Bref, une belle occasion de participer à un projet sympa qui aboutira à la création d'un contenu de qualité, ce serait vraiment de la mauvaise volonté de la louper ! Et au pire, si le Med Fan ce n'est pas votre tasse de thé, vous connaissez surement quelqu'un que ça intéressera, alors n'hésitez pas à partager ! Moi en tout cas j'y ai laissé quelques idées !


Bigyo'

EDIT du 23/03/2017 : Kosmic Dungeon ayant changé de site récemment, les liens qui dirigeaient vers son projet collaboratif ne sont plus du tout d'actualité, je les ai donc supprimé. Ceci-dit, j'ai remplacé l'adresse de son ancien site par son nouveau, et si vous voulez le soutenir, désormais, laissez tomber Tipeee et allez sur son Patreon : soutenez Kosmic Dungeon sur Patreon.

vendredi 14 octobre 2016

Le Bestiaire des Clichés, partie 1 : les loups

Illustration : le Petit Chaperon Rouge de Carl Larsson, 1881

 

Le Bestiaire des Clichés, partie 1 : les loups

 

Qu’il est mignon le toutou !


« Votre groupe s’aventure au plus profond de la forêt mystérieuse et vous marchez de longues heures. Soudain, un hurlement à vous glacer les sangs retentit. Puis un autre. Et un troisième. Des yeux phosphorescents brillent tout autour de vous. Vous êtes encerclés par une meute de loups. Que faites-vous ? »

Qui n’a pas déjà vécu cette situation lors d’un JdR médiéval-fantastique ? Les loups sont un des opposants les plus vus et revus lors de nos parties et, pourtant, il y a une très bonne raison de s’en passer : les loups n’attaquent quasiment jamais l’homme. Et encore plus rarement les elfes ou les nains, la preuve : citez-moi un seul cas fiable et bien documenté d’attaque de loup sur un elfe ou un nain !

Plus sérieusement, l’image de bête sauvage agressive des loups est très fortement exagérée. Pourquoi ? Principalement parce que nous baignons pour la plupart dans une culture occidentale judéo-chrétienne, dans laquelle le loup est considéré au mieux comme un symbole du paganisme, au pire comme un envoyé du diable. Le loup nous fait donc peur presque inconsciemment et il est un des symboles classiques du mal dans les contes qu’on entend depuis tout petit. Par exemple, dans le Petit Chaperon Rouge, la métaphore de la petite fille isolée qui rencontre un grand méchant loup seule au fond des bois est particulièrement explicite.
 Mais lorsqu’on s’intéresse aux faits , les attaques de loups sur l’homme sont plutôt rares. Elles concernent le plus souvent des loups enragés, donc généralement solitaires et pouvant transmettre leur maladie à l’homme. Il arrive aussi qu’un loup acculé se défende mais il cherchera principalement à s’enfuir, pas à tuer. Enfin, lorsque l’environnement naturel des loups est très modifié (proies sauvages absentes et beaucoup de troupeaux domestiques dont les gardiens sont éloignés les uns des autres), ils peuvent attaquer les hommes isolés pour s’en nourrir.
 On est donc bien loin du cas généralement décrits dans les JdR, où une meute affamée s’approche sournoisement d’un groupe d’aventuriers armés jusqu’aux dents. A moins qu’ils ne soient enragés, des loups n’auraient aucune raison d’attaquer dans ces circonstances puisque, comme la plupart des animaux sauvages, un loup chasse pour se nourrir, pas pour le plaisir de fournir de la matière à vos récits le soir au coin du feu. Exit donc le mythe du féroce prédateur !

Quand on voit la tronche des illustrations d’époque de la Bête du Gévaudan, on peut quand même se poser des questions sur le fait qu’il s’agisse bien d’un loup. « La bête du Gévaudan », gravure à l'eau-forte de 1764.

 

Des alternatives crédibles… et bien plus immersives !


« Mais… mais si je ne peux plus opposer mes joueurs à des loups féroces, je fais comment moi ? » Un MJ inquiet.

Les alternatives sont nombreuses et éviter les clichés éculés ne fera que renforcer l’immersion de vos joueurs et l’originalité de l’histoire que vous développez. Si vous cherchez de gros carnivores agressifs pour faire frémir vos joueurs, les ours fonctionneront bien mieux d’un point de vue biologique. Surtout s’il s’agit d’un mâle territorial ou d’une femelle accompagnée de ses petits (qui posera en prime un dilemme moral intéressant à des joueurs pas trop bourrins ou proches de la nature). Largement sous-utilisée, une possibilité intéressante serait d’utiliser des meutes de… chiens sauvages. Sans la peur de l’homme qu’ont les loups, pouvant vivre en bande nombreuses contrairement aux ours, ils feront des opposants redoutables. Et ils ont l’avantage supplémentaire d’être crédibles dans tous les environnements, des plus sauvages aux plus urbanisés. Enfin, le joker TGCM étant toujours possible, n’oubliez-pas qu’il existe dans la plupart des bestiaires des équivalents fantastiques aux animaux sauvages. On peut par exemple citer les Wargs ou les Direwolves, mais il y en a un paquet d’autres. Et ils permettront d’ajouter un élément qui renforcera le sentiment d’immersion dans un univers donné.


Alors, vous êtes convaincus qu’il vaut mieux éviter d’opposer vos joueurs à des meutes de loups ? Dans la seconde partie du Bestiaire des Clichés, j’aborderai le sujet d’un autre hôte fréquent de nos parties, les araignées géantes.


Juliane

mardi 11 octobre 2016

Défi "Trois fois forgé"

J'ai le plaisir de vous annoncer que je vais participer à un nouveau concours de création en cette fin d'année 2016 !
Je m'attaque à un concours plutôt particulier nommé le défi "trois fois forgé".  Le principe est simple et original : il s'agit de créer un jeu de rôle à trois auteurs. Mais, ce qui fait l'originalité de ce défi c'est que les auteurs ne vont pas collaborer en même temps à la création de l’œuvre. S'inspirant du principe du cadavre exquis des surréalistes, les participants vont devoir créer un JdR en reprenant ceux de leurs collègues et en poussant l'idée de base de ces œuvres encore plus loin sans avoir d'autres indications que le JdR en lui même.
Pour être plus clair, un premier auteur va pondre un jeu plus ou moins jouable d'environ une page et demi. Ce jeu sera ensuite transmis à un autre auteur qui devra enrichir ce premier jet de quelques pages de plus. Ce produit modifié sera une dernière fois envoyé à un autre participant qui mettra la touche définitive et portera la création jusqu'à un total d'environ 7 ou 8 pages. Au bout du processus, les jeux ainsi créés seront d'abord jugés par leurs pairs puis, pour ceux qui sortiront du lot, passeront par un jury final.
A la clef, on y gagne principalement une expérience intéressante d'un point de vue création et l'opportunité de lier connaissance avec des auteurs bien plus talentueux et expérimentés puisque ce concours est ouvert aussi bien aux professionnels qu'aux amateurs.
Le tout nous vient d'un auteur anglophone Paul Czege dont l'idée a été reprise cette année par le site francophone "Place To Go, People To Be" ou PTGPTB.fr. C'est à eux que nous devons l'organisation de ce concours.


Pour ma part, j'ai envoyé ma participation et vient d'avoir confirmation de sa réception par les organisateurs du défi. Mon jeu (sur lequel je ne peux rien dire pour l'instant mais dont je ne manquerais pas de vous parler une fois le défi fini car je pense que déjà dans sa forme initiale il se pourrait qu'il ait un certain potentiel) se verra donc confié à un autre auteur qui aura tout le loisir de le triturer, voir de le déchiqueter en effaçant tout et en recommençant car il faut savoir que la seule contrainte en la matière est de conserver "les concepts fondamentaux du jeu". Tout un programme !
Si de votre côté, vous souhaitez participer, sachez qu'à l'heure où j'écris ces lignes, il vous reste moins de 10 jours puisque les jeux de la première phase doivent être rendus avant le 21 octobre à minuit ! Pour tout savoir sur le concours et les modalités de participation, c'est ici que ça se passe : défi "trois fois forgé de PTGPTB. 
Voilà, j'espère que cette courte présentation vous donnera envie de participer également, j'ai hâte de recevoir le jeu de quelqu'un d'autre et de voir ce que je peux lui apporter, et j'ai hâte également de voir ce qu'il sera advenu de mon humble création du début. Sur ce, bonne chance à tous ceux qui participeront, et on se donne rendez-vous fin décembre ou début janvier en ce qui concerne ce concours, pour un compte rendu de l'aventure !


Bigyo'

lundi 10 octobre 2016

Kosmic Dungeon, le retour !

Ce mois-ci encore, mon texte d'illustration proposé pour le site de Kosmic Dungeon a reçu le plus de "like" sur la page Facebook de son auteur.
Elle a donc été retenue pour accompagner la Fan Map du mois d'octobre ! Je remercie ceux qui ont voté pour moi, ainsi que Kosmic pour nous donner cette opportunité de participer à ses créations exceptionnelles.
Ci-dessous donc, la Fan Map du mois d'octobre ( toujours disponible en licence libre Creative Commons BY-NC-SA 4.0.), et pour retrouver mon histoire c'est par ici : "l'ancien sanctuaire de Torc".  

La Fan Map du mois d'octobre - Illustration Kosmic Dungeon


 Bigyo'

P.S. :  depuis le dernier article, sa page FB est passée de 445 fans à 457. A 500 un concours permettra de gagner une carte en format A5 ! Alors, on "like" et on partage ! :)

samedi 1 octobre 2016

La genèse d'un rôliste


Ce qui nous définit

Depuis le début de l'année on a vu de nombreux articles sur le net qui tentaient de définir le jeu de rôle dans un souci de vulgarisation.
Et puis, début septembre, un certain Musa s'essaie à l'exercice et poste cet article : jeu de rôlepapier : la seule limite, c'est votre imagination.
Bien qu'il fasse une très chouette présentation du loisir, ce que j'ai trouvé surtout intéressant, c'est son introduction où il explique son "enfance au pays imaginaire". Je me suis totalement retrouvé dans son histoire.
Lorsqu'on parle de cette passion, on commence généralement par le moment où l'on a été "initié" à la pratique, cet instant où on rentre dans le club très fermé des rôlistes. Si j'en parle ainsi ce n'est pas anodin, c'est bien parce que la plupart du temps, ceux qui nous écoutent sur le sujet nous prennent pour des allumés à la limite du sectarisme. Les tentatives de présentations de ce loisir qu'est le jeu de rôle (JdR pour les intimes) sont autant d'essais de défaire ce mythe qui voudrait que les rôlistes soient de dangereux psychopathes qu'il faut surveiller.
Une fois qu'on entre en contact avec la communauté qui pratique le JdR, on se rend bien vite compte que ce mythe est absurde. Faut-il encore convaincre ceux qui ne nous connaissent pas. La FédéGN s'est lancé dans une série de photos portraits qui, volontairement ou non, contribue à démystifier les joueurs de GN (ou jeu de rôle Grandeur Nature pour les moins intimes).
Quelque part j'ai moi aussi eu envie de participer à ce style de mouvement. D'autant plus dans une conjoncture où au sein même de la communauté s'enchaînent des débats plus ou moins stériles sur la pratique elle-même du jeu de rôle, et d'autres problèmes de société.
Alors, je ne vais pas me lancer moi aussi dans une énième présentation du JdR, ni de ma rencontre avec cette activité, mais je vais plutôt vous parler de la genèse du rôliste que je suis. A l'instar de la présentation de Musa dans son article, laissez moi vous parler de ce qui chez moi était le terreau fertile dans lequel a poussé ma passion pour le JdR.


L'âge d'or de l'imagination


J'étais un petit garçon plutôt solitaire. Pas la peine de sortir les violons, j'aimais ça. J'étais timide, même "sauvage" comme disaient mes parents lorsqu'ils me présentaient à des inconnus, je savais m'amuser tout seul, je n'avais pas toujours besoin de l'attention des autres.
Je profitais de ces moments dans mon coin pour jouer, me divertir et m'instruire à la fois.
Les mondes imaginaires de la fin des années 80 au milieu des années 90 étaient à notre porté grâce à la télévision et au cinéma. Ils ont nourri mon imagination mais, plus encore, ils m'ont poussé à m'intéresser à des domaines qui leur faisaient écho. De la paléontologie, à laquelle je m'intéressais avant même la sortie de Jurassic Park au cinéma, à l'Histoire qui m'a permit de mieux comprendre ce que je pouvais voir à la télé à une époque où tous les étés passaient les aventures de la 7ème compagnie, en passant par la géographie qui était juste fascinante avec ses cartes et ses drapeaux.
Très vite j'ai cultivé ces sources réelles et fictives de rêve dans ma manière de jouer. J'aimais créer, inventer, faire semblant, dessiner, au départ pour reproduire les choses que je voyais, puis en grandissant je me suis mis à faire mes propres histoires. Mais je ne faisais pas n'importe quoi, inconsciemment j'avais appris à organiser mon imagination. Loin d'être un frein à cette dernière, cela m'a permit d'avoir très tôt des bases dans la structuration d'un récit. Au collège j'étais ainsi plutôt doué en dissertation.

Créativité et liberté virtuelles


J'ai eu beaucoup de chance quand j'étais gamin, et j'ai été très vite mis en contact avec les premiers outils informatiques et les premières consoles de jeux. Et contrairement à certaines idées reçues, les jeux vidéos n'ont pas tué mon imagination, au contraire ils n'ont fait que la stimuler encore plus. Alors pas forcément des jeux comme Doom que j'ai eu entre les mains vers l'âge de 11 ans, mais plutôt des titres comme Sim City, Civilization, Age Of Empires, Caesar III, Close Combat IV, Operation Flashpoint, etc. Bref, des jeux où tout reste à faire, des jeux où l'on écrit l'Histoire, des jeux où les décisions ont un impact réel et où l'impression de contrôle et de liberté sont importants. Je n'ai jamais été fan des jeux trop scriptés, car finalement je me servais des jeux vidéos pour exprimer ma créativité. Et cela, même dans Operation Flashpoint, jeu où l'on incarne des soldats durant la guerre froide et qui avait un éditeur de mission ! J'ai très vite appris à me servir de ces outils là, et j'ai même fini par modder mes jeux, parfois en traffiquant directement les fichiers de certains d'entre eux (je pense surtout à Crusader King et à Europa Universalis).
Bref, imagination, intérêts pour certaines sciences, créativité, il ne manquait plus que quelques découvertes ludiques pour compléter le tableau.

Les prémices du rôliste


Cela a commencé par ce jour où j'ai vu des "grands" jouer au jeu de plateau "Space Crusade" inspiré de l'univers de Warhammer 40k. Je ne comprenais pas tout mais j'étais fasciné. J'avais demandé au père Noël un jeu de la sorte et je me suis retrouvé avec "La Légende de Zagor". Un donjon, un maître du jeu électronique, des feuilles de personnages, et même un dé à 10 faces : ma première expérience rôliste mais je ne le savais pas encore. Je n'ai jamais totalement compris comment y jouer, mais j'aimais vraiment cette grosse boîte bleue. Quelques années plus tard, dans une bibliothèque scolaire, je découvrais "un livre dont vous êtes le héros", dans lequel j'étais un guerrier dans un monde peuplé de reptiles géants. Je ne me rappelle plus quel était exactement le titre de ce bouquin, mais j'ai accroché et j'ai demandé à mes parents de m'en acheter. C'était un peu un exploit car la lecture et moi-même n'étions pas très copains. Mais ce style de livre réussissait le tour de force de rendre le lecteur actif et de lui donner l'impression d'avoir un impact sur l'intrigue. C'est comme ça que j'ai découvert la série du "Loup solitaire". Après ça, l'adolescence et la fin des années 90 furent surtout marqués par l'expansion des jeux vidéos dont j'ai déjà parlé, mais ces deux expériences ont clairement eut un impact sur mes goûts en matière ludique et elles se sont rappelées à mon bon souvenir lorsque j'ai eu à participer à un JdR pour la première fois, dans la cour de mon lycée.

Illustration : Axelle Bouet

Epilogue


Aujourd'hui, à 31 an passés, le JdR m'a permis de continuer à exercer et à travailler ma créativité tout au long de mon adolescence et de ma vie de jeune adulte. Il m'a permis de faire pas mal de connaissances, de développer mes aptitudes sociales, de vivre des expériences hors du commun, et de partager des moments mémorables de rires, de joie et de bonne humeur. C'est un loisir et une passion qui possèdenr bien plus de vertus que l'image que s'en font certains, et je ne peux que vous encourager à entrer en contact avec une asso' proche de chez vous pour découvrir le jeu de rôle par vous même.

Voilà, c'était ma genèse rôliste. Je la partage avec vous, et j'espère que vous partagerez la vôtre également pour continuer à informer sur notre loisir. Maintenant que nous avons dit au monde "voilà ce que l'on fait !", aidons-le à mieux nous comprendre en lui disant "voilà qui nous sommes !" Je vous invite donc, lecteurs et lectrices, à témoigner à votre tour, sur vos blogs ou dans les commentaires, de ce qui selon vous a fait le rôliste que vous êtes devenus.
Alors, quelle est votre genèse ?

Bigyo'